Il faisait un temps à ne pas mettre un chien dehors ce dimanche. Un chien, non, mais un » trailleur » , oui. En effet, c’est sous des conditions exécrables que se sont élancés les 220 participants de la 2e édition de la nouvelle Transfrontalière.
Bien sûr, le nombre est en baisse par rapport à l’an dernier où il n’y avait pas eu de pluie, de neige fondue et de vent. Qu’à cela ne tienne, la manifestation a été maintenue et quelque soixante-dix bénévoles du Triathlon Grand Villerupt (TGV) ont répondu présent pour permettre le bon déroulement de l’épreuve. « Nous avons la chance d’avoir une bonne équipe de bénévoles qui a assuré le balisage avant la course et a guidé les participants et géré la circulation pendant. Cet esprit de club est important » , constate Sébastien Weber, président de l’association.
Les locaux trustent le podium du 22 km
Cette année, deux parcours étaient proposés : l’un de 10 km et un autre de 22 km qui pouvait se faire en course simple ou en run & bike. Dans cette dernière épreuve en équipe, deux coureurs partent, l’un à pied et l’autre à vélo, libre à eux de s’échanger le vélo comme bon leur semble. Le circuit le plus long a, en tout cas, été apprécié par les concurrents.
« Il y avait, en quelque sorte, deux parcours. Une première partie plutôt roulante avec des routes et des chemins, et une deuxième partie très typée trail. Les conditions météo ont perturbé la cadence. C’était assez boueux, il y avait beaucoup de flaques, des passages étroits et d’autres très glissants. Il fallait faire attention aux appuis, en particulier dans les descentes » , témoigne Paul Amaral, vainqueur du 22 km. Le sociétaire du club Course à pied Hussigny-Godbrange (CAPHG) a terminé la boucle en 1h34’47″. « J’adore ce genre de parcours. Ce n’est pas monotone. Je cours avant tout pour prendre du plaisir. Là, le résultat m’a souri. Mais le but est surtout de terminer. Je remercie le TGV pour l’organisation de cette épreuve » , rajoute le quadragénaire. Il passera de l’autre côté de la barrière samedi 25 novembre à l’occasion du trail nocturne de la Croix-Labbé organisé par son club à Hussigny-Godbrange. L’homme s’entraîne quatre fois par semaine au sein de son association.
Le deuxième est un pur local, le Villeruptien Jonathan Bonnet, qui participait à la Transfrontalière pour la première fois : « C’est un parcours sympa et boueux. J’aime les parcours accidentés avec des enchaînements de ville, de bois et de roche. Il y a même des parties où nous avions de l’eau jusqu’aux genoux ».
Administrativement compliqué
Un autre membre du CAPHG complète le podium, il s’agit du quinquagénaire Pascal Mocquard. Celui-ci se prépare pour les 100 km de Millau (Aveyron). « Je vais y participer pour la 4e fois. Mon objectif est de les terminer en moins de dix heures. La dernière fois, j’ai mis 10h46’. J’ai adoré le parcours et les bénévoles étaient super tout le long du circuit. »
Les organisateurs du TGV ont donc de quoi être satisfaits malgré les conditions météorologiques effarantes. « Ça fait quarante-huit heures qu’on est habillé avec des vêtements chauds et imperméables pour préparer le circuit » , note Sébastien Weber qui, avec son club et la participation de Terre rouge biker, a tracé un parcours qui passe dans plusieurs villes du Groupement européen de coopération territoriale (GECT) comme Esch-sur-Alzette, Rédange, Audun-le-Tiche…
Une troisième édition est déjà dans les têtes « malgré les difficultés administratives ». « C’est déjà difficile d’organiser une course dans un département. Là, il faut les autorisations de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle et du Luxembourg. Sans compter les surcoûts dus à Vigipirate et aux assurances », souligne le président du TGV.
Mais quand on aime…
Le Républicain Lorrain