Un petit couac est venu entacher le périple des motards de la section de Jarny d’Une rose, un espoir. Samedi, un enfant a donné un billet de 100 euros, en l’absence de ses parents. Devant leur colère, l’argent a été rendu.
A l’arrière de la salle Jean-Lurçat de Jarny, on fait vrombir les moteurs. Les 202 motards mobilisés pour l’action « Une rose, un espoir » attendent le feu vert de leur président, Gilles Bourgin, pour reprendre la route après la pause repas. Il est pile 14h en ce dimanche. « Ils ont eu des averses samedi et ce matin aussi, mais le moral est bon ! Regardez les sourires… »
Il y a effectivement matière à sourire. Samedi, la distribution des roses a pris des proportions plus importantes que les années précédentes. « Ils en ont écoulé 12 000 sur la première journée. Alors on a été en rechercher 1 000 de plus. Et on les a emballées le soir. » L’an passé, c’étaient 23 000 fleurs qui avaient été offertes en échange d’un don, d’un minimum de 2 euros. Cette année, le chiffre a encore gonflé, puisque ce sont 24 000 roses qui sont allées colorer les maisons du secteur.
« Pas le genre de la maison »
Toutefois, un petit couac est venu entacher la bonne humeur, samedi. À Friauville, dans l’une des habitations, c’est un jeune garçon qui a ouvert la porte aux motards de passage dans son village. En échange de la rose, celui-ci a donné un billet de… 100 euros ! Quand ses parents sont rentrés et ont appris la nouvelle, ça a été la soupe à la grimace. L’affaire a vite été dévoilée sur les réseaux sociaux, incriminant des « motards sans scrupule ».
« C’est une jeune fille qui était allée sonner à la porte. Et comme il arrive qu’on nous donne ce genre de somme, elle n’a pas réagi sur le coup », explique Gilles Bourgin. « C’est seulement un peu plus tard qu’elle a tiqué et qu’elle en a parlé à son père, qui l’accompagnait. Lors de notre rassemblement en fin de journée, j’ai fait une annonce auprès de tous les motards pour que tout le monde soit au courant. »
Le billet en question a été immédiatement mis de côté. Il a été rendu à la famille dimanche matin. « Ces commentaires sur internet, ça nous a tous peinés. L’escroquerie, c’est pas le genre de la maison. »
Claire Pieretti (Le Républicain Lorrain)