Une puéricultrice de Nancy se bat pour adopter une petite fille… décédée

Une jeune femme, puéricultrice à l’hôpital des enfants de Nancy, envisage une procédure judiciaire pour adopter une enfant handicapée à laquelle elle s’était attachée avant son décès, à l’âge de 17 mois.

Une puéricultrice de l’hôpital des enfants de Nancy, a vu arriver Lucile dans son service quelques jours après sa naissance, en novembre 2014, dans un hôpital des Vosges, rapporte Vosges matin.

Sa mère l’avait abandonnée à la naissance. Les médecins ont ensuite découvert que la petite fille souffrait d’une maladie incurable : l’hydranencéphalie. Le bébé n’avait quasiment pas de cerveau et n’aurait dû vivre que quelques jours, quelques semaines au mieux.

La puéricultrice, qui voit beaucoup d’enfants abandonnés passer dans son service, s’attache contre toute attente à Lucile. Célibataire et sans enfant, elle souhaite l’adopter. Mais la préfecture des Vosges, tuteur de l’enfant, n’y est pas favorable et fait traîner la procédure. Lucile finit par décéder, à l’âge de 17 mois.

La puéricultrice souhaite désormais terminer la procédure d’adoption. « C’est symbolique. C’était mon enfant, j’étais sa mère et je veux que cela figure sur mon livret de famille » a-t-elle déclaré. La loi le permet. Mais dans un courrier du 23 février, le préfet s’y oppose. La puéricultrice envisage de l’assigner devant le tribunal.

Le Républicain lorrain