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Une nouvelle manne pour les communes frontalières


La Ville d’Arlon va pleinement profiter de cette dotation revue à la hausse. Le chef-lieu touchera 7,2 millions d’euros en 2015 ainsi qu'en 2016, soit le double de sa dotation 2014. (photo archives LQ)

La compensation financière versée par le Luxembourg aux communes belges hébergeant de nombreux frontaliers va augmenter sensiblement pour les années 2015 et 2016. « Une bouffée d’oxygène pour bien des communes », assure le journal Le Soir.

Voilà une bonne nouvelle pour les communes frontalières belges, qui subissent par ailleurs les restrictions budgétaires de leurs échelons supérieurs. La dotation du Luxembourg envers ces communes qui hébergent un certain pourcentage de travailleurs frontaliers a en effet été « singulièrement revue à la hausse, de façon tout à fait inattendue, pour 2015 et 2016 », écrit le journal belge Le Soir. Le « fonds de compensation des frontaliers » bondit à 30 millions d’euros par an pour 2015 et 2016, contre 18 millions les années précédentes. Ceci afin d’adapter des montants qui ne collaient plus au nombre de frontaliers belges, qui a augmenté de près de 50% en douze ans.

Des compensations parfois doublées

Les communes belges le savaient, mais elles ont malgré tout été très agréablement surprises lorsqu’elles ont reçu, il y a une quinzaine de jours, un courrier du Service public fédéral Finances leur annonçant le détail de la répartition financière. Une belle surprise pour beaucoup. Pour Aubange, la dotation annuelle sera de 2,9 millions d’euros en 2015, contre 1,4 million en 2014. Pour Messancy, elle passe de 1 million à 2,4 millions. Léglise, une commune « qui a vu sa population exploser ces dix dernières années, notamment avec des frontaliers repoussés par la pression immobilière dans la région d’Arlon », voit sa dotation grimper à 616 500 euros en 2015, et 614 600 euros en 2016, contre seulement 287 000 euros en 2014, précise Le Soir.

Douche froide à Marche-en-Famenne

Attert, une des communes qui compte le plus de frontaliers en pourcentage de sa population active, recevra 1,8 million d’euros en 2015, soit plus du double des 800 000 euros annuels perçus jusqu’ici. À Arlon, la Ville avait tablé sur une recette de 3,6 millions pour son budget 2016 : ce sera finalement près du double, avec 7,2 millions pour 2015 et 2016, ce qui change tout. « Avant 2004, les communes frontalières ont vécu sans la moindre compensation. On peut donc parler de rattrapage », écrit Le Soir.

À l’inverse, certaines communes belges – dont le quota de frontaliers n’atteint pas 5% des travailleurs -, ne toucheront plus rien à partir de cette année 2015. « C’est le cas de quelques communes wallonnes, bruxelloises ou flamandes qui avaient quelques frontaliers travaillant en semaine au Grand-Duché mais qui restaient toujours domiciliés chez elles », précise le journal belge. Ainsi Marche-en-Famenne a reçu une douche froide en apprenant qu’elle ne percevrait plus 85 000 euros par an comme auparavant.

Le Quotidien / S.A.

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