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Un violeur en série de prostituées exerçant à Luxembourg arrêté


Certaines victimes se prostituaient dans le quartier de la gare à Metz mais aussi à Luxembourg. (Photo : RL)

Les gendarmes étaient sur sa piste depuis des mois. Un homme suspecté d’avoir violé sept prostituées messines et luxembourgeoises a été arrêté jeudi. Le Mosellan, un père de famille de 32 ans, a été écroué hier soir.

La rumeur avait fini par se transformer en inquiétude. L’inquiétude en psychose. Les filles de la rue n’étaient pas tranquilles ces derniers mois. « Au départ, j’ai cru à une connerie. Un taré de plus. On a l’habitude. Mais quand les gendarmes sont venus nous voir, on a compris qu’il y avait autre chose », décrit une habituée de la place du Roi-George, au centre de Metz. Un violeur s’est attaqué à plusieurs reprises à des prostituées depuis 2013. Deux installées à Metz. Cinq autres au Luxembourg. Voilà pour les faits connus à ce jour.

Le premier date de mai 2013. Une fille est embarquée à bord d’une voiture. Emmenée dans le secteur de Guénange. Le conducteur a le profil du client lambda. Jusqu’à ce que la travailleuse du sexe aborde les tarifs ; l’autre s’énerve, refuse de payer et devient violent. La victime parvient à s’extirper de la voiture. Elle porte plainte, livre quelques détails à la gendarmerie et l’ADN de son agresseur est retrouvé.

Cet ADN, alors non identifié, deviendra le fil rouge d’une enquête restée en sommeil pendant quasiment deux ans, faute d’éléments. En mai 2015, une nouvelle victime se fait connaître. Elle décrit un scénario déjà connu : elle est montée dans un véhicule, ramenée dans un endroit discret proche de Guénange. Tarif, violences. Cette fois, le violeur a retenu la leçon et fermé les portières. La prostituée est prise au piège. « Après le viol, l’individu les frappait ou leur éclatait la tête contre le volant ou le tableau de bord », indique une source. Abandonnées au milieu de nulle part, les victimes sont toutefois toujours parvenues à rentrer seules.

Un ADN, une voiture un portrait-robot…

Juillet 2015, deux nouveaux faits. Septembre, un autre. Une des victimes a porté plainte au Luxembourg et les autorités judiciaires grand-ducales ouvrent un dossier de leur côté. Les gendarmes de la Brigade de recherches de Thionville, en charge du dossier, reçoivent alors le renfort de la Section de recherches de Metz. Les enquêteurs ont un ADN unique, une voiture Laguna grise mais une plaque d’immatriculation trop parcellaire, et un portrait-robot « assez caractéristique, notamment au niveau de la pilosité ». Ils mènent un fastidieux travail d’investigation en surveillant des propriétaires de Laguna. « Il y en 10 000 immatriculées en Moselle et Meurthe-et-Moselle. » Des profils sont écartés les uns après les autres.

En octobre et en novembre, deux nouvelles prostituées sont agressées, dont une femme installée depuis longtemps sur les trottoirs messins. « Ça a été dur pour elle. Elle en a perdu une dent, elle était arrangée… », raconte une amie.

La gendarmerie décide de diffuser le portrait-robot du violeur en série dans les commissariats de police. Quatre hommes de la BR et de la SR sont mobilisés sur le dossier quand ils reçoivent, enfin, un coup de pouce.

Un policier le reconnaît

Fin janvier, lors d’un contrôle routier, un policier thionvillois repère un automobiliste. Physionomiste, l’agent fait le lien avec le portrait-robot. Il relève l’identité et prévient les gendarmes. Qui réalisent pendant une dizaine de jours un travail d’environnement autour de l’individu. Au même moment, la police luxembourgeoise transmet d’autres éléments sur cet individu. Des prostituées l’ont vu arpenter le secteur de la gare au volant de sa Renault…

Une opération, menée jeudi matin, a abouti à son interpellation à son domicile, dans le secteur thionvillois. Âgé de 32 ans, ce père de famille, inséré professionnellement, n’avait jamais fait parler de lui jusqu’ici.

En garde à vue, il aurait reconnu être « consommateur » de prostituées. Il nierait toutes violences sexuelles. Seulement, les gendarmes possèdent une carte maîtresse : son ADN correspond à celui qui a été relevé sur les victimes.

Présenté hier soir à un juge d’instruction du pôle criminel de Metz, le violeur présumé a été mis en examen des chefs de viols, enlèvements et séquestrations. Le juge des libertés et de la détention l’a envoyé derrière les barreaux.

Kevin Grethen (Républicain Lorrain)

Un commentaire

  1. Bonne travaille de force de la sécurité pour le genre de ce maniaque est sadique contre des femmes qui peut être un jours prenez la bonne voix, est chacun a ses causes de mobiles, mais, le respect mutuelles si le seul constructeur de cette sociétés, bonne courage a ses femmes et meilleures pratique a l’action de service de sécurité.