Après l’attaque d’un veau début juin, tout porte à croire qu’un loup a de nouveau sévi non loin de la frontière grand-ducale, du côté de Léglise, en Belgique.
Un loup aurait-il pris ses quartiers dans la région de Léglise ? On est en droit de se poser la question. Après l’attaque d’un veau début juin dans le village de Narcimont, c’est à présent du côté de Louftémont qu’une autre attaque se serait produite. Stéphane Burnet a, en effet, découvert un veau éventré mardi matin dans l’une de ses pâtures. «Cela s’est donc probablement déroulé dans la nuit de lundi à mardi», explique l’éleveur. La bête âgée de deux mois a été retrouvée à moitié mangée et son arrière-train a également subi des attaques.
«Nous avons appelé le département Nature et Forêt (DNF) qui a envoyé la carcasse aux analyses. À ce stade, on ne peut rien affirmer, mais tout porte à croire que le veau a été attaqué par un grand canidé.» L’agriculteur ne décolère pas face à cette situation. «Je n’ai pas peur de le dire, et je l’affirme, il faut tuer ce loup, lance-t-il. En tout cas, je n’hésiterai pas si je le vois. J’ai contacté des dizaines d’éleveurs du coin et ceux-ci sont du même avis que moi. Pourquoi? Parce qu’on a assez joué avec tout ça et que je veux défendre mon bien. Ce n’est pas pour rien si nos ancêtres se sont débarrassés des loups.» Précisons toutefois que le loup est une espèce protégée, et qu’il est interdit de le chasser.
Selon l’éleveur, un parallèle peut être fait avec les castors. «On les a réintroduits il y a plusieurs années et on ne sait plus quoi en faire maintenant, souligne-t-il. Le loup n’a pas de prédateur. Que se passera-t-il quand ils seront plusieurs dans la région ?» L’éleveur de Léglise sera probablement indemnisé, mais ce n’est pas le plus important pour lui. «À présent, on ne sait plus approcher le reste du troupeau, explique-t-il.
Le veau est mort dans des conditions atroces et on se demande vraiment où est le bien-être animal là-dedans. On nous promet des indemnisations, mais je connais des agriculteurs qui n’ont toujours rien touché huit mois après l’attaque subie.» La Foire agricole de Libramont approche et Stéphane Burnet compte bien en profiter pour aborder ce problème avec les représentants politiques. Selon l’éleveur, il serait temps que ces derniers prennent des dispositions claires face au phénomène qui se multiplie. Notons que pour Louftémont, il faudra attendre quelques semaines avant que les résultats ADN ne parlent, confirmant ou non l’attaque d’un loup.