Mevlut Cavusoglu, ministre des Affaires étrangères de Turquie a donné un meeting d’un peu plus d’une heure dimanche en début d’après-midi au centre des Congrès de Metz.
En pleine escalade de la polémique entre la Turquie d’Erdogan et les Pays-Bas qui ont refusé que Mevlut Cavusoglu atterrisse à Rotterdam samedi, un millier de supporters du président turc et leader de son parti l’AKP, ont bruyamment manifesté leur soutien à Erdogan à un mois du référendum du 16 avril qui doit donner plus de pouvoir au président turc.
La salle d’environ 500 places prévue par la branche lorraine de l’Union des démocrates turcs européens (UETD) n’a pas suffi à accueillir des supporters dont 300 d’entre-eux environ se sont massés à l’extérieur. Deniz, de Villerupt, est très énervé contre les Pays-Bas. « L’Europe parle tout le temps de démocratie et empêche un ministre des affaires étrangères de rencontrer ses propres citoyens installés en Hollande. C’est inadmissible ».
Autour de lui, la foule applaudi ses propos alors que le meeting commence à l’intérieur. Dans la salle chauffée à blanc, dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants, venus de Lorraine, d’Alsace, du Luxembourg, de Belgique et d’Allemagne ont pris place, des centaines de drapeaux turcs, croissant et étoile blancs sur fond rouge, s’agitent alors que Mevlut Cavusoglu monte à la tribune.
Son discours n’est pas différent de celui que lui et le président Erdogan ont tenu samedi lorsque l’avion du ministère des affaires étrangères a été dérouté, la veille, de Rotterdam vers la France et l’aéroport de Metz-Nancy Lorraine, où il est arrivé dans la soirée. « Le refus des Pays-Bas de me laisser entrer est un scandale. C’est une attitude proche de celle des nazis. Ce n’est pas ça la démocratie », vitupère le ministre sous les acclamations.
Alain Morvan (Le Républicain lorrain)