Un homme a été placé en garde à vue à Nancy, soupçonné d’avoir organisé un système de fraude dans le secteur du BTP, qui a déjà coûté plus de 700 000 euros à l’Urssaf, a-t-on appris mercredi auprès des gendarmes.
Le suspect créait des entreprises éphémères, via lesquelles il employait des travailleurs non déclarés et qui ne payaient aucune prestation sociale, a précisé la section de recherches de Nancy. Pour avoir accès à de grands groupes du bâtiment, il avait cependant pris soin de créer une entreprise « coquille », qui payait des prestations, mais ne servait en réalité que d’écran de fumée aux entreprises frauduleuses.
Au total, au moins une dizaine de chantiers en Meurthe-et-Moselle seraient concernés. Outre l’Urssaf, « d’autres administrations ou organismes (Impôts, CAF, Pôle Emploi) se voient également flouées par ce type de délinquance et seront en droit de demander réparation », a précisé la gendarmerie dans un communiqué.
Plus de 90 000 euros ont été saisis sur des comptes bancaires de sociétés impliquées, selon le communiqué. « C’est un dispositif qui coûte très cher à la société, et qui génère une concurrence déloyale dans le secteur », a-t-on ajouté à la SR de Nancy, soulignant la complexité des enquêtes dans ce genre de fraude.
Le suspect, et d’éventuels complices, encourent une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
Le Quotidien/AFP