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Un fond d’investissement prend la main sur le zoo d’Amnéville


Le dénouement est plutôt heureux pour le zoo, visé par une enquête retentissante de France Bleu Lorraine fin décembre (Photo : DR).

La chambre commerciale du TGI de Metz a homologué ce matin la modification de plan qui signe la reprise du zoo d’Amnéville par un fonds d’investissement. Prudentia Capital s’apprête à récupérer 82 % de la société, une partie de la dette et l’ensemble des salariés, favorables à cette solution. Après des mois d’incertitude, de polémiques et de tractations, cette décision n’est pas une surprise.

l a l’impression d’avoir « sauvé le zoo d’Amnéville. » Michel Louis était en mission depuis des mois pour trouver une solution et préserver ce projet un peu fou mûri durant son enfance, et ouvert en 1986. Cette solution porte le nom d’un fonds d’investissement : Prudentia Capital, pas échaudé par les récentes polémiques sur de supposées pratiques douteuses. Michel Louis a joué cette carte et doit conserver des parts – à hauteur de 18 % – ainsi que des fonctions dans le domaine de la conservation. Alors, ce matin, le créateur du site amnévillois livre avec le sourire son sentiment « du devoir accompli. Je suis satisfait de la décision du tribunal. Il n’y avait que cette solution… » C’est un peu excessif sans doute, comme souvent avec Michel Louis. Mais la chambre commerciale du TGI de Metz avait-elle d’autres choix que de valider la demande de modification de plan d’épurement de la dette (53 millions d’euros) présenté par la direction ?

Éviter les incertitudes de la liquidation judiciaire

Les magistrats, qui veillent sur ce dossier depuis plusieurs années, ont probablement voulu éviter la phase toujours incertaine d’une liquidation judiciaire au profit d’une voie plus sécurisante. Des connaisseurs de la procédure se sont étonnés des méthodes de Prudentia, « de cette arrivée dans le capital, de cette reprise fermée qui ne donne pas l’occasion à d’autres repreneurs de présenter leur dossier » mais le fonds d’investissement coche aussi de nombreuses cases positives. Il a su négocier et obtenir auprès des banques la reprise de seulement un quart de leurs créances, à hauteur de 10 millions d’euros. « C’est toujours mieux que rien », soutiennent les tenants de cette solution. « C’est un joli cadeau des banques », grincent les autres. Les nouveaux dirigeants assurent la pérennité de l’emploi de la centaine de salariés permanents en garantissant leur participation, et promettent des investissements annuels à hauteur de 1,6 million d’euros.

Kevin Grethen (Républicain Lorrain)