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Un détenu poignarde un surveillant à la prison de Metz-Queuleu


Un surveillant a été blessé par deux coups de couteau ce vendredi au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu. (Photo : RL)

Un gradé du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu a reçu deux coups de couteau dans le ventre.

L’agression au couteau du premier surveillant du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, vendredi en milieu de journée, commence par une altercation entre un de ses collègues et Jonathan G., au moment de la distribution des repas. Transféré depuis le 8 juin 2015 dans l’établissement mosellan, ce détenu de 26 ans dit vouloir récupérer des affaires dans une cellule.

Il obtient partiellement satisfaction mais se voit refuser un deuxième voyage qui déclenche sa colère. Il insulte le surveillant, lui crache dessus et lui décoche un coup de poing. Le renfort d’un collègue parvient à faire rentrer l’énervé dans sa cellule, qui jusque-là empêchait la fermeture de la porte en coinçant un pied.

Le premier surveillant arrive pour faire un point de situation et rouvre la cellule pour aller au contact du détenu. Le jeune homme, qui se trouvait juste derrière la porte, frappe le gradé avec un couteau type « Laguiole® » et le touche deux fois au ventre avec sa lame qu’il jette ensuite par la fenêtre de sa cellule avant qu’elle ne soit retrouvée au pied du secteur détention.

La tenue de la victime a empêché le métal d’aller trop loin dans la chair et le blessé s’en sort avec deux plaies superficielles qui n’empêcheront pas son hospitalisation.

Considérés comme graves, les faits posent question sur la présence de cette arme blanche en cellule et déclenchent, à Strasbourg, la rogne de l’Union interrégionale des syndicats pénitentiaires-FO.

Dans un communiqué, elle indique « attendre une sanction disciplinaire et une sanction pénale à la hauteur des faits très graves […] Grâce au laxisme sécuritaire imposé dans nos structures, un détenu peut facilement être armé d’un couteau et s’en servir », critique encore le syndicat. Un de ses membres ajoute vouloir « une fouille sectorielle » pour débusquer téléphones, stups et moyens dangereux trop présents dans cet établissement qui, au dernier décompte, retient 630 détenus pour 430 places, soit un taux d’occupation de 146 %.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)