L’ancien site sidérurgique de Rombas-Gandrange, va accueillir un centre logistique de pièces détachées du groupe AGCO, d’ici la fin 2026.
L’entreprise américaine AGCO, spécialisée dans le matériel agricole (tracteurs Fendt, Massey-Fergusson, etc.), va investir 17 millions d’euros sur le secteur de Rombas-Gandrange (dit des Portes de l’Orne), pour la construction d’un centre logistique. Un terrain sur le site des anciennes usines sidérurgiques est visé.
Il s’agit de créer un nouveau centre de distribution de pièces détachées d’ampleur «mondiale», avec pour principale desserte le marché européen et le Moyen-Orient (59 % des ventes mondiales du groupe). L’annonce a été faite ce mardi. Le bâtiment couvert s’étalera sur 84 000 m2, entièrement équipé de panneaux solaires, pour viser un site «à faibles émissions».
ACGO estime que l’électricité produite permettra le «fonctionnement des équipements tels que les process automatisés, l’air conditionné ou la recharge de véhicules électriques.» L’eau de pluie sera récupérée «en la collectant, la filtrant, la stockant et la réutilisant pour le nettoyage du site et l’utilisation sanitaire». Le nouveau centre de logistique devrait être livré pour fin 2026.
Quid du site historique d’AGCO situé à Ennery, à 12 kilomètres du projet, qui était déjà l’entrepôt principal du groupe pour l’Europe ? «Nous concevrons le nouveau site en collaboration avec l’ensemble des équipes d’Ennery qui seront transférées sur ce nouveau centre, bénéficiant ainsi de leur haut niveau d’expérience», précise par communiqué Philippe Gehl, responsable du site d’Ennery.
L’entreprise évoque la priorité d’une «transition en douceur.» Elle a pourtant connu une fin d’année 2024 chaotique sur un autre territoire en France, en l’occurrence à Beauvais, où 103 postes sont menacés sur un site de production de tracteurs. La nouvelle structure de Gandrange-Rombas est d’ores et déjà vantée comme «encore plus efficace» que celle d’Ennery.
Le nouveau centre de pièces détachées permettra de gérer «plus de 5 millions de lignes de commandes par an». AGCO met enfin en avant sa contribution à la « revitalisation d’une friche industrielle abandonnée depuis plus d’une décennie, en commençant par la décontamination du sol.»
Aucune indication n’est donnée sur un éventuel partage de la facture avec les collectivités locales, comme on le voit parfois dans ce genre de projet, pour attirer les entreprises.
Hubert Gamelon
(le Républicain lorrain)