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Tué après avoir inhalé du gaz hilarant


Le gaz hilarant, que l'on inhale à l'aide de ballons de baudruche, est très couru dans les soirées festives. (illustration AFP)

Le décès d’un jeune homme de 26 ans, lors d’une soirée entre amis la semaine dernière dans les Vosges, est « manifestement lié à la consommation de protoxyde d’azote », plus connu sous le nom de gaz hilarant.

Vendredi 1er janvier, une dizaine de jeunes venus célébrer le Nouvel An à Ventron avait décidé de faire durer les festivités au domicile de la grand-mère de l’un d’eux, a expliqué le procureur, confirmant une information de l’Est Républicain.

Au cours de la soirée, ces « étudiants sans aucun souci », selon le procureur d’Épinal Étienne Manteaux, ont fait tourner une bonbonne de gaz hilarant, de plus en plus couru dans les soirées où il a pour effet de faire rire et de déformer la voix façon personnages de dessins animés, en général via un ballon de baudruche. Dans la nuit du 1er au 2 janvier, « le gaz tourne, on l’utilise avec le ballon », explique le procureur. « A 2h30 du matin, il (la victime) remet le ballon sur la bonbonne, le charge et aussitôt inhale le produit », sans passer par la phase de réchauffage du gaz, contenu à -50°C dans les cartouches.

Œdème pulmonaire

« Aussitôt après l’inhalation, il commence à rire, puis est pris de convulsions immédiatement », raconte Étienne Manteaux. Appelés sur les lieux, les pompiers ne peuvent que constater le décès du jeune homme, tout juste reçu au concours d’infirmier. Au cours d’une autopsie lundi à Nancy, « les médecins ont mis en évidence un œdème pulmonaire comme cause du décès », a précisé le procureur, ajoutant que, classiquement liés à des problèmes cardiaques, les œdèmes « peuvent être liés à l’irritation des voies aériennes suite à l’inhalation d’un gaz toxique. Or, très froid, le gaz hilarant peut être considéré comme toxique ».

De l’alcool et de la marijuana ayant également tourné lors de la soirée, une analyse toxicologique est encore prévue. Selon le site de prévention drogues info service, « à forte dose, le protoxyde d’azote peut être la cause d’une dépression respiratoire pouvant entraîner la mort. De plus, les effets très rapides et fugaces du protoxyde d’azote incitent parfois l’usager à des inhalations répétées pouvant conduire à la mort par asphyxie ».

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