Malgré une tendance à la diminution depuis le début des années 2000, le suicide est encore à l’origine de près de 27 décès par jour en France, en majorité des hommes, loin devant la mortalité routière, selon un rapport remis, mardi, à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. La Lorraine a le triste privilège d’être la seule région où le taux de suicide a augmenté depuis 2002. En se basant sur les certificats de décès, 9 715 personnes se sont donné la mort en 2012, mais le chiffre réel pourrait être plus important, de l’ordre de 10 700 décès, en se basant sur une sous-estimation de 10 %.
La France se situe parmi les pays européens ayant des taux de suicide élevés, avec un taux de 16,7 pour 100 000 habitants en 2012, contre 11,7 dans l’ensemble des 28 pays de l’Union européenne.
Depuis 2002, les taux de décès par suicide ont pourtant baissé globalement de 17 % en France. Comme dans la plupart des pays, le taux de décès par suicide est nettement plus élevé chez les hommes que chez les femmes (25,9 contre 7,4 décès pour 100 000 habitants) et augmente avec l’âge.
Le Républicain lorrain
Rencontré une personne qui s’est volontairement donné la mort, peut nous confronter à l’incompréhensible désespoir. Des personnes de tous âges se donnent la mort chaque année, laissant derrière eux des familles dans l’interrogation et l’incompréhension d’un tel geste.
Des personnes que rien ne prédisposait à cette tragédie. Et pourtant ils sont nombreux, car la douleur, la souffrance morale, psychique et aussi physique est trop importante pour pouvoir la supporter. A choisir entre enterrer avec soi cette douleur ou la combattre et la dompter, certains vulnérables optent pour la premier choix.