Deux personnes ont été mises en examen mercredi à Metz dans le cadre d’une enquête pour travail dissimulé en bande organisée entre la France et le Luxembourg, avec un préjudice social et fiscal estimé à plusieurs millions d’euros, a annoncé jeudi la gendarmerie du Grand Est.
L’enquête, portant sur « une fraude en bande organisée au détachement intra-européen de travailleurs », ciblait « une société luxembourgeoise dirigée par un Français et suspectée de détacher frauduleusement plusieurs dizaines de salariés sur des chantiers de soudure industrielle situés sur le territoire français », relate un communiqué de la gendarmerie.
Agissant sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Metz, la section de recherches de la gendarmerie de Metz, l’Office central de lutte contre le travail illégal et le groupe d’intervention régional de Lorraine ont interpellé trois personnes lundi après plusieurs mois d’enquête.
La PJ grand-ducale en support
Les deux principaux suspects ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire strict, selon la gendarmerie.
« Des perquisitions ont notamment été menées par la gendarmerie en France dans le secteur de Bouzonville et au Luxembourg par la police judiciaire, mobilisée dans le cadre d’une demande d’entraide pénale internationale », est-il précisé. « Au total, outre une abondante documentation, six véhicules et des machines-outils servant à la commission de l’infraction ont été saisis, ainsi que plusieurs centaines de milliers d’euros sur des comptes bancaires », ajoute la gendarmerie. Les saisies effectuées portent au total sur « plus d’un million d’euros ».
Le Quotidien/AFP