Les citoyens de neuf communes de la province de Luxembourg peuvent donner leur avis pour améliorer le réseau de transport.
Pas de ligne de bus pour vous rendre à l’hôpital ? Un bus qui passe trop tôt ou trop tard pour aller faire vos courses, vous rendre à l’école ou au boulot? Un arrêt de bus pas des mieux localisés en termes d’accès ou de sécurité ? Les citoyens de neuf communes du sud et du centre de la province de Luxembourg vont pouvoir donner leur avis pour améliorer le réseau TEC dans leur région, dans le cadre d’un projet pilote nommé Mobilli. Ce projet concerne dans un premier temps la «zone Florenville» composée des communes de Florenville, Chiny, Tintigny, Étalle, Meix-devant-Virton, Herbeumont, Neufchâteau, Léglise et Habay.
Une offre de transport public « pas évidente »
Les collèges communaux, les écoles, les hôpitaux Vivalia et l’Union wallonne des entreprises soutiennent activement cette démarche, précisent, dans un communiqué de presse, le Service Public de Wallonie (SPW) Mobilité et Infrastructures, le ministre Philippe Henry et le TEC. La zone Florenville? «Il s’agit d’une région rurale qui a une offre de transport public qui n’est pas évidente, pas optimale pour le citoyen comme c’est sans doute le cas dans beaucoup de régions rurales», commente le député wallon Écolo Jean-Philippe Florent, qui connaît bien ce bassin de vie pour habiter Prouvy. «On ne peut donc que se réjouir de cette consultation qui aura une influence concrète sur le réseau.» Le député a interrogé le ministre Henry (Écolo lui aussi) à ce propos, en commission Mobilité.
Adapter l’offre aux besoins
Des experts régionaux et locaux ont émis plusieurs propositions d’évolution de l’offre. Aux citoyens maintenant de se prononcer. Après la zone de Gembloux, c’est donc au tour des habitants de la zone Florenville de donner leur avis. «Le but est de rendre les services de transports collectifs plus attractifs, plus accessibles, plus sûrs et mieux intégrés, et de décliner d’ici à 2030 cette initiative sur l’ensemble du territoire wallon», précise dans le communiqué Étienne Willame, directeur général au sein du SPW en charge de l’Autorité organisatrice du Transport. «Cette initiative s’inscrit dans la nécessité d’œuvrer ensemble pour une mobilité plus durable, plus collective, plus active et surtout mieux adaptée aux besoins de tous les Wallons», ajoute le ministre Philippe Henry.
Comment donner son avis? Via deux ateliers participatifs qui seront organisés les samedis 14 et 21 mai, entre 10 h et 16 h. Ou alors via la plateforme en ligne mobilli.wallonie.be. Les avis serviront à affiner le projet de refonte de l’offre TEC et à identifier des actions susceptibles de la rendre plus attractive et plus accessible. Le TEC vise une mise en œuvre du nouveau réseau sur la zone au plus tôt en été 2023. En parallèle, seront progressivement aménagés des points d’intermodalité afin de développer des solutions de mobilité complémentaires aux réseaux de train et de bus.