Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Au lieu de se détendre, le dialogue semble se crisper entre la direction de la société TransFensch et les chauffeurs de bus. Après la CFDT il y a dix jours, c’est au tour de la CGT de déposer un préavis de grève. Ou plutôt des préavis, puisque le mouvement est annoncé pour les 24 et 31 décembre, mais aussi du 4 janvier au 24 mars. Sur cette dernière période, le syndicat appelle à un débrayage de 6h à 6h59 chaque jour, sauf les dimanches.
Les revendications des chauffeurs portent toujours sur les conditions du changement de statut de la société qui doit passer en régie au 1er juillet prochain. Bien que le président de TransFensch ait confirmé à de multiples reprises – y compris dans nos colonnes – que cette transition se ferait sans remettre en cause les accords et les usages, les chauffeurs estiment que les conditions ne sont pas réunies pour apaiser totalement leurs craintes.
De même, le courant apparaît de plus en plus brouillé entre les syndicalistes et le président qui, au cours de la dernière réunion du conseil syndical du Smitu (l’autorité organisatrice des transports du Nord mosellan), mercredi dernier, aurait « mis de l’huile sur le feu », estime la CGT en stigmatisant l’action de quelques-uns.
Les représentants de la CFDT rejoignent leurs collègues sur ce coup-là. Ils évoquent désormais un préavis de grève pour toute l’année 2016, « mais on ne s’arrêtera pas à un simple débrayage d’une heure chaque jour ».
L’année promet d’être compliquée pour les usagers. On ne connaîtra que demain l’étendue possible du mouvement de grève des 24 et 31 décembre. Quoi qu’il en soit, un service minimum sera mis en place.
