Une douzaine de prévenus qui avait monté un trafic de cocaïne à Arlon a été condamnée jusqu’à 11 ans ferme.
La cour d’appel de Liège a prononcé des peines allant jusqu’à onze ans de prison ferme et deux millions d’euros de confiscation à charge d’une douzaine de prévenus reconnus coupables d’avoir mis sur pied un important trafic international de cocaïne au départ d’Arlon.
Le principal prévenu de cette affaire dite de la «mafia des Balkans», Damian Roganovic, un Monténégrin âgé d’une trentaine d’années, faisait transiter la cocaïne des Pays-Bas vers Arlon.
Les magistrats ont ainsi décidé de confirmer la peine de prison, mais de quadrupler la confiscation prononcée en première instance à son encontre, passant de 800 000 euros à 2 millions, eu égard à la quantité énorme d’argent amassé par le principal prévenu, mais également à l’extrême gravité des faits.
115 kg de cocaïne
Un autre prévenu purge une peine de 7 ans de prison en Serbie pour ces faits. La cour a condamné les lieutenants, deux Serbes, à six ans de prison ferme.
Un autre a participé dans un temps limité : il écope de quatre ans de prison ferme. Un Arlonais qui cassait les dalles de béton en Angleterre pour en dégager la drogue, voit sa peine de 5 ans avec sursis pour la moitié confirmée.
L’habitant de Messancy qui avait sous-loué le hangar d’Arlon à l’organisation, et qui avait été acquitté en première instance écope d’une peine de travail de 275 heures ou quatre ans de prison s’il ne l’effectue pas.
Fin septembre 2022, les autorités judiciaires serbes ont informé les autorités belges de cet important trafic de cocaïn. Une enquête a débuté. Fin novembre 2022, la police a réalisé une perquisition dans un hangar situé à Arlon.
Sur place, la police a découvert pas moins de 115 kg de cocaïne. La descente a également entraîné l’interpellation de quatre personnes.
L’enquête a aussi conduit à l’arrestation de suspects dans d’autres pays. Il est apparu que les participants transportaient d’importantes quantités de cocaïne. De grosses quantités venaient d’Amérique du Sud pour débarquer à Rotterdam, Amsterdam ou Anvers. Elles étaient ensuite dissimulées en étant coulées dans des blocs de bétons venant du Grand-duché du Luxembourg et reconditionnés au sein d’un entrepôt d’Arlon afin d’en faciliter l’exportation vers la Grande-Bretagne. Chaque poutrelle pouvait contenir jusqu’à trois paquets d’un kilo de cocaïne.
Sarah Rasujew