Accueil | Grande Région | Trafic aérien paralysé en Belgique: mauvais raccordement électrique en cause

Trafic aérien paralysé en Belgique: mauvais raccordement électrique en cause


La panne avait empêché tout avion de se poser ou de décoller en Belgique pendant plus de six heures. (Photo AFP)

La panne électrique à l’agence de contrôle aérien belge qui a déréglé pendant une journée entière le trafic aérien en Belgique la semaine dernière, affectant des milliers de passagers, serait due au mauvais raccordement des générateurs de secours à la terre.

Se basant sur un audit externe lancé immédiatement après cette panne qui a semé la pagaille dans les aéroports belges le 27 mai, l’administrateur délégué de l’agence Belgocontrol, Johan Decuyper, a esquissé un début d’explication à cet incident sans précédent. La panne aurait été causée par « un défaut électrique non-exceptionnel dans un moteur du système de refroidissement ».

Des générateurs de secours auraient alors dû prendre le relais, mais « pour une raison encore à déterminer, il s’est avéré que les neutres des générateurs de secours n’étaient pas raccordés à la terre », a-t-il aussi précisé. Cela ne semble jamais avoir été détecté lors « de la vérification mensuelle des générateurs de secours prévue par le plan de maintenance ».

Les générateurs de secours, également utilisés dans les blocs opératoires des hôpitaux, nécessitent un raccordement à la terre. « Mais les équipements complexes comme ceux de Belgocontrol ne sont pas conçus pour ce type de raccordement », a détaillé l’agence de contrôle aérien. « Cette incompatibilité n’a pas posé de problème pendant dix ans, grâce à l’absence de défaut électrique pendant la vérification mensuelle des générateurs de secours. »

La panne a empêché tout avion de se poser ou de décoller en Belgique pendant plus de six heures. Pour le seul aéroport de Bruxelles, importante plate-forme aérienne en Europe, 20 000 passagers ont été impactés, dont 4 000 ont atterri dans des pays voisins de la Belgique après la déviation de leur vol.

Le Quotidien/AFP