Une trentaine de logements de la résidence Montaigne sont privés de gaz, donc de chauffage et d’eau chaude, depuis le 9 décembre, suite à un incident. L’intervention n’est prévue que le 19 décembre. Les résidents s’impatientent.
La situation est difficilement gérable. D’un côté des résidents qui ont froid et qui n’acceptent pas « une coupure de gaz générale et arbitraire », et de l’autre des spécialistes de GRDF qui expliquent qu’il en va de la sécurité de tous.
Depuis le 9 décembre dernier, une trentaine de logements de la résidence Montaigne, rue de Longwy à Thionville, sont en effet privés de gaz, donc également de chauffage et d’eau chaude.
Même si les occupants ne sont pas tous logés à la même enseigne – certains ont des appareils électriques d’appoint et/ou des tables de cuissons électriques –, les températures négatives de ces derniers jours les font grelotter.
Monoxyde de carbone
Le vendredi 9 décembre, un entretien de la VMC de l’immeuble est effectué, mais le dispositif tombe ensuite en panne. Les chaudières des appartements se mettent logiquement en sécurité et se coupent. Toutes ? Non. Une partie n’est pas aux normes et provoque, le lendemain, des émanations de monoxyde de carbone.
Des personnes sont intoxiquées et prises en charge par les pompiers, alors que GRDF et Engie prennent la décision de couper l’alimentation générale en gaz. «Depuis, plus de nouvelles ou presque, raconte un propriétaire qui vit dans l’immeuble depuis 2018, avec son épouse et ses deux enfants âgés de 7 mois et 3 ans. Pour GRDF, nous ne sommes peut-être pas prioritaires, mais admettez que le délai est quand même long !»
«Une intervention était prévue ce jeudi 15 décembre, elle est finalement reportée au 21 décembre. Et personne ne nous assure que le gaz sera rétabli le 21. Vu comme c’est parti, on va passer Noël dans le froid, chez nous, à une quinzaine de personnes. Actuellement, le matin, dans le salon, il fait 15°C. Même nos chats ont froid et viennent dormir dans notre chambre. Heureusement que notre appartement est exposé plein sud. Avec le soleil et les baies vitrées, on récupère quelques degrés.»
Sensible à cette crise, le syndic de l’immeuble a mis à disposition des appareils de chauffage électrique…, mais qu’il loue ! À quelques jours de Noël, la gratuité aurait été la bienvenue. Quant à GRDF, la société déplore les désagréments, et insiste sur le caractère sécuritaire : «La détection de monoxyde de carbone entraîne une procédure qui oblige la coupure de l’installation. Elle doit être réparée avant d’être remise en service. On fait au plus vite, mais il y a des délais de cohérence entre GRDF et les services de diagnostiqueur.»
Et de préciser que les travaux ont été réalisés ce jeudi et que la remise en service se fera bien le 19 décembre, seulement si le diagnostiqueur donne son feu vert.