Les élus thionvillois ont débattu, lundi, des orientations budgétaires pour 2021. Exceptionnellement, la Ville fera un emprunt pour régler la facture que lui coûte la crise sanitaire. Mais le maire le jure, cet emprunt sera remboursé d’ici la fin du mandat.
Réunion à distance du conseil municipal – une première dans l’histoire de la Ville de Thionville –, ce lundi 30 novembre. Avec 22 points à l’ordre du jour, dont le traditionnel et tant attendu débat d’orientation budgétaire. Un DOB particulier, marqué par la crise sanitaire et ses conséquences économiques. On compte ainsi une hausse de 250 000 euros de dépenses directement liées à l’achat de protections et à la mise en place de nouveaux protocoles (masques pour la population post-confinement et pour les agents, dispositifs en Plexiglas, gants, virucides…). En outre, 150 000 euros ont été affectés à la politique de soutien aux populations et à l’économie (remboursement des billets de spectacles, participation au dispositif de soutien Thionville j’achète au commerce local, prise en charge des paniers-repas à l’attention des seniors isolés, aide à la mise en place des colos apprenantes, etc.).
Effort sur les coûts de fonctionnement
La perte de recettes est quant à elle chiffrée à plus d’un million d’euros, dont 600 000 euros pour soutenir le cœur de ville : gratuité des parkings jusqu’au 13 juillet, exonération des droits de terrasses et d’étalages pour les commerçants du centre-ville jusqu’en septembre 2020. À cela s’ajoutent 750 000 € de pertes de recettes diverses du domaine (absence de facturation du conservatoire, de la cantine, du périscolaire…) au regard desquelles 350 000 € de dépenses n’ont pas été réalisées (achat de repas, manifestations…). Alors, pour régler la facture, la Ville va, à titre exceptionnel, et alors qu’elle s’est inscrite dans une phase de désendettement, solliciter un emprunt de 1,4 M€. « Cet emprunt sera totalement remboursé à la fin du mandat », assure Pierre Cuny, qui veut, dans le même temps, maintenir les investissements envisagés et ne pas augmenter le taux des taxes d’imposition. L’effort portera alors sur les coûts de fonctionnement. Il s’agira de maintenir la qualité des services publics, mais en optimisant.
Ludovic Behrlé (Le Républicain Lorrain)