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Thionville se rêve un futur sur la Rive droite


Architectes urbanistes, économistes, bureaux d’études… Beaucoup de monde travaille sur la reconversion du secteur gare et de ses friches. Clairement, c’est sur cet espace que la municipalité mise pour développer le cœur de ville. (Photo : RL)

L’urbanisation de l’île de la gare se dessine. Les études commandées par la Ville concluent à la faisabilité de 1 300 logements et de 20 000 m² d’espace d’activités. La construction de parkings en silo, indissociables du projet d’ensemble, donnera le tempo.

Si vous faisiez partie de ceux imaginant siroter une boisson fraîche à la terrasse du bar qui aurait vu le jour au pied de l’ancienne maison Queneau, vous risquez d’être déçu. Non pas que l’hôtel haut de gamme ne soit plus au programme, mais l’investisseur privé vient de changer son fusil d’épaule. Compte-tenu des contraintes architecturales de la bâtisse, il lui envisage désormais une reconversion en business center. L’ancienne auberge de jeunesse deviendrait, elle, une résidence locative meublée. Et pour faire le lien entre les deux bâtiments, une tour de verre ultramoderne est à l’étude.

L’hôtel 4* pourrait alors trouver sa place dans des locaux neufs, construits sur une partie du terrain libéré après la démolition de l’ancien centre culturel Jacques-Brel programmée pour cet automne. Vous suivez toujours ? Tant mieux car question reconversion, ceci n’est qu’un amuse-bouche comparé à ce que la commune de Thionville imagine pour l’île de la gare.

1 300 logements potentiels

Trois propriétaires se partagent le terrain : la Ville, la SNCF et un privé (anciens abattoirs). Cette propriété multiple a longtemps bloqué tout projet. « Ce n’est plus le cas désormais , indique l’adjoint au maire en charge de l’Urbanisme, Roger Schreiber. D’ailleurs, la SNCF a pris en charge 50 % du coût de l’étude », qui pèse tout de même 140 000 €.

Sur le papier, on entrevoit aujourd’hui des logements : ceux évoqués quelques lignes plus haut mais aussi tout le long de l’île, côté Moselle. Au final, on arrive à 1 300 logements. Plus qu’un simple quartier, c’est une ville nouvelle que l’on préfigure, avec une grande place accordée aux modes de déplacements doux. La reconquête paysagère de la berge est également très présente. « Il y a un parti pris très qualitatif », note Roger Schreiber.

Les études en cours concluant à une forte demande de locaux d’activités, pas moins de 20 000 m² de surfaces dédiées aux professionnels sont prévus (tertiaire, artisanat). L’espace Totem imaginé pour héberger des start-up fait partie de cet ensemble. Tout comme de nouveaux bureaux pour l’antenne locale de la région Grand Est. Ceux-ci devraient pousser sur l’emprise libérée après démolition du CCJB.

Désenclaver la ville

La réussite du projet est conditionnée au passage du réseau de bus à haut niveau de service. Le calendrier de réalisation n’est pas arrêté – on évoque 2020 pour le lancement des travaux – mais le tracé est connu : point d’entrée par un pont enjambant la Moselle à hauteur du parking du Bastion ; passage devant la gare ; puis liaison avec la zone Cormontaigne. Les ouvrages d’art sont aussi pensés pour servir le passage des piétons et vélos.

Un parking pour commencer

La nécessité absolue tient dans la place que l’on fera aux solutions de stationnement pour les usagers de la gare. C’est de ce côté que les choses semblent les plus avancées puisque la SNCF a acté la démolition du bâtiment de l’ancienne Sernam. Elle pourrait intervenir à l’automne et libérer l’espace nécessaire à un parking en silo de plus de 700 places.

« Selon l’état d’avancement du TCSP [Transport en commun en site propre], le parking de Cormontaigne se fera ensuite », indique Roger Schreiber. Il aurait alors le mérite de désengorger clairement le pont des Alliés.

C. F. (Le Républicain Lorrain)

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