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Thionville, première « Ville libre sans tabac » du Grand Est


Comme les abords de la mairie, ceux des écoles de la ville sont désormais interdits aux fumeurs. (photo RL/Pierre Heckler)

En signant une convention avec le Comité national contre le tabagisme et l’agence régionale de santé, la commune devient officiellement la première ville libre sans tabac du Grand Est.

La consommation de tabac est la première cause de mortalité en France. On considère qu’un fumeur régulier perd quinze années de vie; ça n’est pas rien. La lutte contre le tabagisme est l’une des priorités nationales en termes de santé publique mais aujourd’hui, cela ne suffit plus. Les collectivités locales sont approchées pour déployer des actions fortes pour inciter les fumeurs à sortir de leur addiction et les plus jeunes à ne jamais tomber dans les filets de la nicotine.

C’est le but du programme « Ville libre sans tabac », que vient de contractualiser la commune de Thionville avec le Comité national contre le tabagisme, l’association Grand Est sans tabac, l’agence régionale de santé et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Pour le maire, Pierre Cuny, cette orientation vient comme un complément naturel à la politique volontariste engagée sur le sujet de la santé en faveur des habitants.

Une ville libre sans tabac, c’est quoi ? «Ce n’est pas une ville sans fumeurs», assurent les partenaires du projet, mais cela commence par des formes de préventions fortes et visibles de tous. Depuis un an, le personnel communal et intercommunal est sensibilisé à la question. Les volontaires sont dirigés vers des consultations de tabacologie pour tenter d’arrêter la cigarette, fut-elle électronique. En cours d’année, les abords du siège de la communauté d’agglomération Portes de France ont été frappés de l’interdiction de fumer. Les abords de la mairie ont suivi et sont désormais signalés par de petits panneaux verts et du marquage (vert encore) au sol.

«Nous irons progressivement»

Les autres espaces sans tabac identifiés (toujours par ces mêmes bandes de peinture verte au sol) sont les abords des écoles de la ville. Cela porte à trente-cinq le nombre d’espaces publics sans tabac. «En créant ces espaces, nous délivrons un message fort aux enfants et aux adultes. Nous supprimons la cigarette de la norme sociale et culturelle dans lequel elle est encore inscrite; nous incitons à un mode de vie plus sain», insiste le maire. L’étape d’après sera d’élargir les lieux d’interdiction. Les parcs Napoléon et Wilson, les abords des équipements sportifs, les tribunes des stades, les entrées d’hôpitaux… La liste est ouverte, «nous irons progressivement».

Lors de la signature de convention qui a réuni les parties prenantes de ce programme, vendredi dernier, le conseiller délégué Jean-Christophe Hamelin-Boyer a rappelé l’enquête réalisée auprès d’un panel représentatif de la population thionvilloise. «À 80-90%, les gens disent qu’ils sont favorables à l’initiative Ville sans tabac, mais dans les faits, c’est autre chose. On reçoit régulièrement des remarques… Le but n’est pas d’interdire, mais d’identifier des lieux où il n’est pas normal de fumer.» Message reçu.

Christelle Folny (Le Républicain lorrain)

Un commentaire

  1. Je suis non fumeur , mais sous prétexte de liberté , interdire de fumer dans des lieux dégagés ça limite peu peu plus cette liberté qui est de plus en plus menacée dans d’autres domaines en France . Un habitant Thionvillois.