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Thionville : pas d’augmentation des impôts pour la huitième année de suite


Adjoint aux finances, Jean-Charles Louis peut avoir le sourire : la situation financière de la Ville permet de ne pas augmenter la pression fiscale. (Photo RL /Philippe Neu)

Bonne nouvelle pour les contribuables thionvillois : le conseil municipal a acté le maintien, en l’état, de l’imposition en 2023. Un motif de satisfaction pour la majorité, laquelle insiste également sur la poursuite du rétablissement des comptes de la Ville.

« C’est le moment de vérité… » Un moment qui s’est fait désirer. Deux bonnes heures après le coup d’envoi d’un conseil municipal en mode marathon de Paris , Pierre Cuny a octroyé à ses administrés une pause ravitaillement rafraîchissante. Le contribuable a dû apprécier l’annonce faite par Jean-Charles Louis. D’une voix claire, l’adjoint en charge des finances a pris le relais du maire en affirmant : « Contrairement à un certain nombre de villes qui nous entourent, il n’y aura pas d’augmentation des impôts en 2023 à Thionville. » Dans le détail, les bases fiscales s’établissent à 23,5 % s’agissant de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, 37,26 % pour le foncier bâti et 84,9 % pour le foncier non bâti.

« Personne n’est contre le maintien de la fiscalité ? » Le caractère ironique de cette interrogation formulée par le maire visait l’opposition. Laquelle a réagi par la voix de Manon Pellicori (EELV), soucieuse de déplacer le débat sur le terrain communautaire. Une manœuvre visant à altérer ce satisfecit de la majorité : « Ok, on dit que les impôts n’augmentent pas à Thionville mais l’interco peut, elle, provoquer cette tendance… » Cette référence à une hausse de la fiscalité décrétée par l’agglomération Portes de France-Thionville n’a pas fait vaciller celui qui la préside : « J’assume totalement cette décision, a réaffirmé Pierre Cuny. Cela correspond à une somme de 30 € par personne et à l’année. Augmenter la fiscalité à l’échelle de la ville aurait fait beaucoup plus mal. »

« Quand on voit d’où l’on vient… »

Ce statu quo en matière fiscale doit, selon la majorité, s’apprécier dans le cadre plus global des finances de la Ville. L’examen des comptes administratifs 2022, réalisé un peu plus tôt par Jean-Charles Louis, renvoie en effet des signaux positifs.

Graphiques à l’appui, l’adjoint aux finances s’est arrêté sur deux marqueurs forts. D’abord la dette, dont l’encours au 31 décembre 2022 s’élève à 65 M€, « contre plus de 79 M€ en 2014 ». Puis la capacité d’autofinancement nette, véritable baromètre de la santé financière d’une ville, qui tutoie, en 2022, la barre des 3 M€ : « Cela doit faire vingt ans que l’on n’a pas eu une telle capacité d’autofinancement, a mis en exergue Pierre Cuny. Quand on voit d’où l’on vient, les résultats sont excellents. Pour résumer : on désendette, on investit lourdement et on n’augmente pas les impôts. » Preuve des capacités d’endurance de cette majorité, ce gel de la fiscalité locale se réalise pour la huitième année consécutive.