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Thionville : le P+R cofinancé par le Luxembourg ouvert aux abonnés


A l’occasion de son lancement, le P+R de Metzange affichait une occupation de près de 130 places. (Photo RL/Pierre Heckler)

Après de nombreux mois de travaux, le P+R de Metzange est finalement sorti de terre. Comptant 750 places, le lieu a ouvert lundi aux frontaliers désirant bénéficier d’un endroit où garer leur véhicule afin de prendre les lignes de bus transfrontalières.

Selon l’expression consacrée, la peinture était encore fraîche, lundi matin au P+R de Metzange. Sur place, des ouvriers mettent la touche finale à ce lieu de 750 places dédié aux travailleurs frontaliers. Bornes de recharge pour véhicules électriques, espaces dédiés au covoiturage et aux vélos, machines automatiques pour caler une petite faim et un service de pressing qui devrait voir le jour d’ici quelques semaines, et surtout un accès direct aux lignes transfrontalières 300 et 301. « Un bel outil réalisé en collaboration avec le Luxembourg. Il s’agit de la première concrétisation des accords franco-luxembourgeois », commente Clémence Pouget, chargée de stratégie d’aménagement du territoire et du développement transfrontalier à la communauté d’agglo Portes de France Thionville. En résulte un projet à 7 millions d’euros financé main dans la main par le Grand-Duché (3,5 millions d’euros) et Portes de France (3 millions d’euros) avec le concours de la Région et du Département.

130 places occupées

Si le parking n’affiche pas encore complet, 130 places étaient occupées en fin de matinée. Un bon chiffre pour l’agglo « puisque c’est un lancement en milieu de mois, dans un contexte de vacances au Luxembourg, de prévacances en France et à l’heure où beaucoup sont encore en télétravail », détaille Clémence Pouget. Côté abonnements, après leur ouverture il y a deux semaines , le dernier recensement en date du 13 février donne 215 clients. Au pied du bus, Nicolas est satisfait. « L’abonnement ne me pose pas vraiment de problèmes. J’ai un bus toutes les 15 minutes pour aller travailler et si le trajet est un peu plus long qu’en voiture, il m’évite d’avoir à trouver une place. »

« Quelques couacs »

Qui dit lancement, dit également « quelques couacs ». Pour Nicolas, Albert et Séverine, c’est la même histoire : « Ma carte ne fonctionnait pas ce matin. » Un problème qui ne les a pas empêchés d’accéder au parking et qui est rapidement remonté aux oreilles de l’agglo. « Il s’agit d’un problème qui concernait un petit nombre d’abonnés et qui devrait être réglé dans la journée, assure-t-on. Les abonnés apparaissent sur un listing et ils pourront ressortir en se faisant connaître à l’interphone. »

Séverine pointe « un manque d’informations lorsque j’ai souscrit mon abonnement auprès de Citéline ». Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs ont également fait part de leur mécontentement quant au nombre de dessertes jugées insuffisantes sur la ligne 300 au départ du Kirchberg.

Autre petit souci, un graffiti oublié au sol et accompagné d’une illustration laissant peu de place à l’imagination… L’œuvre, en place depuis quelque temps, devrait être retirée sous peu.

L’abonnement a un prix

Pour bénéficier des services du P+R il en coûtera 10 euros aux résidents des agglos de Thionville et du Val de Fensch, et 40 euros pour les autres. Une question qui fait grincer les dents de l’association Usag’ThiFensch qui réclame la gratuité de l’équipement. Sur le sujet, Albert fait la moue. « J’ai pris l’abonnement parce que je n’ai pas vraiment le choix. » Pour Séverine, il y a une incongruité à continuer de payer les abonnements côté français lorsque « les transports sont gratuits au Luxembourg et que le précédent parking était gratuit ».

David Hourt (Le Républicain lorrain)