Accueil | Grande Région | Thionville : le photographe Nino Quaranta s’est éteint

Thionville : le photographe Nino Quaranta s’est éteint


Il y a quelques semaines encore, Nino Quaranta accueillait ses clients à la boutique de la rue du Cygne. Photo Philippe Neu

Il était une des personnalités publiques les plus connues de Thionville, de par son métier et de par son engagement auprès du peuple népalais. Le photographe Nino Quaranta s’est éteint dimanche 24 décembre à l’âge de 85 ans.

Pour les Thionvillois, son nom était associé au magasin de photo de la rue du Cygne où il répondait présent chaque jour, costume ajusté et sourire en bandoulière. Ce dimanche 24 décembre, Nino Quaranta s’est éteint à l’âge de 85 ans.

Le travail était sa devise, sa respiration. Infatigable, Nino n’a jamais conçu de prendre un jour sa retraite. Il avait juré de rester fidèle au poste jusqu’au bout. Il y est arrivé, ou presque. Il laisse sa famille, ses amis et les trente employés d’hier et d’aujourd’hui, dont Mady, dans la peine.

Nino Quaranta est né dans les Pouilles, en Italie. Il a 10 ans lorsqu’il arrive à Thionville avec sa famille et 18 lorsqu’il rencontre Hélène Schneider. Elle est photographe et c’est elle qui va l’initier au métier alors qu’il travaille à l’époque pour Usinor. Il l’épouse en 1962 et c’est ensemble qu’ils reprennent le magasin de photo de Raymond Thil, en 1970.

Le couple va travailler main dans la main durant cinquante ans, conjugant vie professionnelle et éducation de deux enfants. Elle faisait les portraits, lui s’intéressait au matériel et à la prise de vue du monde industriel. En 1978, le début de la construction de la centrale de Cattenom est un nouveau terrain de jeu pour Nino Quaranta qui suivra le chantier appareil à la main, jusqu’à la mise en service en 1986.

Engagé pour sa profession, il est un temps élu à la Chambre de commerce et d’industrie de la Moselle puis représentant de la corporation des photographes professionnels. Dans les années 90, il devient président de l’association des commerçants de Thionville : un poste qu’il occupera durant plus de vingt ans.

L’homme se distingue aussi par son engagement auprès du peuple népalais. Un pays pour lequel il a un gros coup de cœur à la fin des années 80 et qui fera partie de sa vie. On ne compte plus les actions humanitaires, la construction d’écoles ou de dispensaires soutenus par l’association Lorraine-Népal, qu’il a présidée entre 1997 et 2017, et qui continue à ce jour son chemin. En 2019, il créé également l’association France Solukhumbu Nepal Children Home qui permettra de construire un orphelinat.

Une cérémonie religieuse sera célébrée en l’église Saint-Pierre. Il n’y aura ni fleurs, ni couronnes mais une urne à disposition : les dons seront entièrement reversés aux actions humanitaires au Népal. À son épouse Hélène, ses enfants Aude et Arnaud et leurs conjoints Simon et Théresa, ses petits-enfants Sarah, Valens et Matias, nous présentons nos sincères condoléances.