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Thionville : la Maison du Luxembourg croule sous les demandes


La Maison du Luxembourg est «au pied du mur», selon sa responsable Véronique Odrian. (photo RL/Pierre Heckler)

Avec 15 000 demandes traitées chaque année depuis 2013, la Maison du Luxembourg a atteint ses limites. Si elle veut se développer, elle doit faire appel à des fonds privés.

Équipement d’intérêt intercommunautaire subventionné par les six EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) de Nord Moselle+ et créé il y a dix ans pour répondre aux demandes des frontaliers, la Maison du Luxembourg pourrait dans quelques mois voire quelques années, ne plus être en capacité de répondre aux demandes émanant des travailleurs du Grand-Duché toujours plus nombreux.

«Nous sommes au pied du mur», s’alarme Véronique Odrian, la responsable de la Maison du Luxembourg. Pourquoi ? «Les subventions des collectivités ne sont pas extensibles», sourit celle qui milite pour la création d’un quatrième poste d’agent. «Nous devons faire un choix, soit se développer, et dans ce cas faire appel à des fonds privés, soit se maintenir à notre capacité d’absorption actuelle au risque de creuser l’écart avec une demande qui va exploser.»

Entreprises du Grand-Duché sollicitées

Au risque aussi de desservir une économie qui irrigue largement le Nord mosellan et au-delà. Car si les communautés d’agglo ont toujours refusé de solliciter financièrement l’État luxembourgeois, l’idée d’avoir recours à des privés luxembourgeois fait son chemin. «Nous avons ciblé certaines entreprises avec qui un partenariat aurait du sens. Des entreprises dont l’activité apporterait quelque chose aux visiteurs.» De la même manière, ces partenariats seraient «exclusifs» de façon à ne pas mettre en concurrence deux sociétés d’un même secteur d’activité au sein même de la structure intercommunautaire.

Une démarche «innovante» et «gagnant-gagnant», comme le souligne la responsable, qui permettrait à la Maison du Luxembourg d’enrichir son offre de renseignement et à l’entreprise partenaire d’atteindre les frontaliers «par le chemin le plus court». Pour l’heure, la démarche, si elle ne fait pas encore consensus au sein des différents EPCI, avance en terrain inconnu, à tout petits pas. Des sollicitations auprès des communautés d’agglo voisines «à qui le service profite aussi» ont également été lancées, Metz Métropole en tête mais aussi Pays Orne-Moselle et Rives de Moselle. Les réponses se font attendre.

Catherine Rœder (Le Républicain Lorrain)

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