Finalement repêché, l’homme suspecté de cambriolage et incarcéré a demandé sa remise en liberté. Les juges ont refusé.
Le 16 décembre 2024, quatre hommes déguisés en livreurs se présentaient au domicile d’un habitant de Sainte-Marie-aux-Chênes. Il s’agissait en vérité de cambrioleurs qui, après avoir agressé l’occupant des lieux, lui ont dérobé une montre Rolex, des bijoux et la somme de 11 000 euros. Une fois ces individus identifiés, les enquêteurs ont procédé à plusieurs interpellations. La dernière en date est celle d’un homme de 33 ans, arrêté le 9 novembre dernier à Thionville.
Une interpellation pour le moins spectaculaire, puisque, pour échapper aux forces de l’ordre, le suspect s’est jeté dans la Moselle. Les conditions climatiques de la saison auront eu raison de ses velléités aquatiques, puisque le trentenaire est ressorti rapidement, et de lui-même, de la rivière dans laquelle il avait plongé. Il avait déjà tenté de fuir en Belgique au lendemain des faits.
En garde à vue, il a reconnu être impliqué dans le cambriolage de Sainte-Marie-aux-Chênes et avoir reçu, en contrepartie, une somme d’argent destinée, selon ses déclarations, à financer sa consommation de stupéfiants. Le trentenaire a été mis en examen des chefs de «vol en réunion avec violence» et «association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit». Il a été placé en détention provisoire, une décision du juge de la détention et des libertés qu’il a contestée.
Un placement en détention provisoire inévitable
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz examinait jeudi matin sa requête. «Les faits sont anciens et en 11 mois, il n’y a pas eu de concertation. La preuve en est que les versions des différents mis en cause divergent. Il n’y a pas eu de réitération des faits, non», a déclaré l’avocat du mis en examen, Me Alexandre Cozzolino. Le conseil a plaidé en faveur d’une remise en liberté de son client assortie d’un contrôle judiciaire strict.
«Aucune stabilité domiciliaire, pas d’emploi, plusieurs identités fournies aux enquêteurs, aucunes ressources…» Aux yeux de l’avocate générale, le placement en détention provisoire s’impose. Ce dont a convenu la chambre de l’instruction. Cinq personnes en tout sont actuellement mises en examen dans ce dossier dont l’instruction est encore en cours.
Sandrine Issartel
(Le Républicain lorrain)