Un homme de 25 ans, éconduit par sa petite amie, a sorti une carabine et tiré depuis son balcon hier en fin de matinée, non loin du centre de Thionville.
La détonation de la carabine à pompe a fait trembler tout le quartier. Hier, en fin de matinée, un homme est sorti armé sur son balcon. Le coup est parti droit, depuis le 4e et dernier étage d’un immeuble sans vis-à-vis, situé 23 avenue de Douai à Thionville. Sauf qu’en face, au pied de l’habitation, se trouve une aire de jeux pour enfants. L’endroit était vide au moment du tir. A priori, personne n’a été blessé.
«Le quartier a rapidement été bouclé par de nombreux policiers équipés de gilets pare-balles», témoigne une voisine. Le tireur a finalement été interpellé dans son appartement, sans difficulté. «Il est sorti avec les menottes», poursuit la voisine. Le jeune homme, âgé de 25 ans, jusqu’alors inconnu des autorités, a été placé en garde à vue au commissariat de Thionville. Il y a passé la nuit. L’enquête se poursuit avant que les suites judiciaires ne soient précisément définies.
« On a sauté en l’air »
Le garçon aurait mal vécu le fait que sa compagne, âgée d’une petite vingtaine d’années, veuille quitter le domicile du couple. Cette dernière s’est d’ailleurs rendue au commissariat de Thionville, hier en début de matinée, peu de temps avant les faits, pour déposer une main courante afin de signaler son intention. À son retour, le compagnon se serait emballé. Il aurait tiré lorsque sa compagne quittait l’immeuble. Les policiers thionvillois ont perquisitionné son appartement dans la foulée de son interpellation.
Outre la carabine à pompe, deux autres fusils, également assimilés à des armes de chasse, ont été trouvés ainsi que des cartouches et un pistolet à billes. Le mis en cause est membre d’un club de tir. Toutes ses armes et leurs munitions sont en règle.
«Ça fait 49 ans que j’habite ici, je n’ai jamais vu ça», insiste une voisine, encore sous le choc. Elle raconte qu’elle était dans son appartement quand le coup de feu a résonné. «On a sauté en l’air, c’était bien plus fort qu’un simple pétard», confirme une autre dame, également présente hier matin. «Les gens sont sortis des bâtiments voisins pour voir ce qu’il se passait, ajoute-t-elle. Heureusement que les enfants du centre aéré n’étaient pas sur l’aire de jeu juste en face, comme lundi. C’est grave quand même…»
Frédérique Thisse (Le Républicain Lorrain)