Les petits Mosellans ont bénéficié d’une semaine de liberté avant les vacances de Toussaint mais voilà : le taux d’incidence du covid repart à la hausse et les contraintes sanitaires se font plus strictes. Lundi, le masque s’est à nouveau imposé en classe. Les CM1 de Victor-Hugo racontent.
Ils se croyaient débarrassés de la covid et de l’obligation du port du masque en classe. Eh bien non. Avec un taux d’incidence supérieur à son seuil d’alerte (soit 50 cas pour 100 000 habitants), les écoliers mosellans ont dû se munir d’un masque pour aller en classe. À l’école Victor-Hugo, c’était un peu le sujet du jour.
Des automatismes pris
Dans la classe de Julie Him en ce lundi de rentrée, la joie de retrouver les copains l’a emporté sur la contrainte, mais cela n’empêche pas les uns et les autres d’avoir un avis tranché sur le sujet. « Tous ont bien conscience de la nécessité de remettre le masque mais je sais qu’ils auraient préféré ne pas avoir le faire. La semaine précédant les vacances, nous avons tous respiré, eux comme moi. On lisait le bonheur sur leurs visages. Après, ils se réhabituent très vite ; les automatismes avaient été pris », glisse l’enseignante.
Samuel admet que le masque lui procure des maux de tête en fin de journée mais « peut-être que ça aurait été mieux de ne jamais l’enlever parce que pendant les vacances, la contamination a repris. Comme à chaque période de vacances. C’est toujours comme ça, en fait… »
La théorie se défend mais la majorité des copains semble nostalgique de la classe dans des conditions “normales”. « Ça faisait bizarre de nous voir sans le masque avant les vacances », glisse Mathilde. Même sentiment chez Asma, « en fait, j’avais l’impression que je l’avais toujours eu ».
À plusieurs reprises, durant cette semaine de liberté totale, plusieurs écoliers se sont surpris à porter la main à leur visage comme s’ils voulaient replacer le masque sur leur nez. « On s’est tous habitués à l’avoir et même quand on ne le porte pas, on fait ce geste… » Incroyable.
Contrariété passagère
L’annonce du nouveau tour de vis sanitaire en a momentanément anéanti quelques-uns le 4 novembre. Kylenia est partie se réfugier dans sa chambre ; d’autres disent s’être sentis « dégoûtés ». Dans la classe de CM1 de Stéphanie Leick, Ashley raconte : « Quand j’ai appris qu’on allait devoir remettre le masque, j’ai failli faire tomber ma tête dans mon assiette de soupe ! » Kiara s’est dit que c’était reparti pour la buée sur les lunettes et Hanaé a de suite pensé qu’elle devrait à nouveau parler plus fort à la maîtresse pour se faire comprendre. Seul Naël ne s’est pas posé autant de questions car, à la demande de ses parents, lui ne s’est jamais départi du masque à l’école.
Par chance, les écoliers disposent encore d’un petit espace de respiration durant la récréation. « C’est le seul endroit où ils ne sont pas tenus de porter le masque. Pour le reste, nous n’avons jamais changé nos habitudes : lavage des mains en arrivant à l’école, cour séparée en deux, rentrées échelonnées », indique Christelle Petermann, la directrice. La vie sous covid continue pour le moment.
Christelle Faulny (Le Républicain Lorrain)