Ville et SNCF seront main dans la main pour conduire une vaste étude urbaine, première étape de la requalification complète de la rive droite de la Moselle à Thionville.
Arlésienne, semaine des 4 jeudis ou serpent de mer ? On évoque la requalification de la rive droite depuis tellement longtemps à Thionville, que certains désespéraient sans doute de la voir un jour réalisée. Ce n’est pas encore fait, mais la décision prise mercredi soir par le conseil municipal de constituer un groupement de commandes avec la SNCF pour la réalisation de la vaste étude urbaine laquelle préfigurera la phase opérationnelle de cette requalification constitue une avancée concrète et significative ainsi que l’a souligné Roger Schreiber, adjoint du député-maire en charge de l’Urbanisme.
L’occasion pour ce dernier de souligner avec acidité quel avait été son désappointement à l’arrivée aux affaires de l’actuelle majorité en 2014 : « Alors que dès 2010, l’ancien maire de Thionville affirmait que la ZAC Rive droite serait constituée, les services n’ont pu me montrer qu’une vague étude sur le sujet. En fait, presque rien n’avait été fait… » Et l’élu de gloser sans prendre beaucoup de pincettes sur l’accès privilégié au bureau de Bertrand Mertz dont disposait selon lui le dirigeant de la société en charge de cette étude. En l’absence de l’ancien maire, empêché pour raisons familiales, c’est Brigitte Vaisse qui est montée au créneau, dénonçant avec force des « allégations à la limite de la diffamation »… Ambiance.
Entrer dans le XXIe siècle
Ceci dit, en autorisant la constitution de ce groupement de commandes, le conseil municipal a ouvert des perspectives vertigineuses pour tout un pan de la ville qui, bien que situé au cœur de l’Europe par la grâce de la desserte TGV, n’était pas encore entré dans le XXIe siècle.
Sans attendre, Roger Schreiber a tracé à grands traits mercredi soir les lignes forces de cette opération de requalification à venir : opération d’amélioration de l’habitat, création du futur pôle numérique, démolition des actuels locaux du centre Jacques-Brel afin de dégager la vue sur le cœur de ville, réalisation d’un hôtel 4 étoiles en lieu et place de l’auberge de jeunesse et de la maison Queneau, démolition actée et financée par la SNCF des locaux de la Sernam qui seront remplacés par un parking, démolition des logements au pied de l’Européen, déplacement de la brigade nord… N’en jetez plus !
Autant d’avancées en 18 mois, après des années et des années de blocages divers, rendues possibles par « un travail quotidien depuis des mois et l’appui, la pugnacité d’Anne Grommerch qui est intervenue au plus haut niveau, à la SNCF. », a souligné Roger Schreiber
Une explication de texte et un hommage.
H.B. (Républicain Lorrain)