Alors que les frontaliers ne décolèrent pas, en raison de la pagaille qui règne sur la ligne 90 depuis une semaine, la région Grand Est a indiqué mercredi soutenir une reprise du travail des contrôleurs SNCF votée mardi. Pourtant, la situation reste confuse.
Les agents SNCF à bord des TER circulant entre la Lorraine et le Luxembourg font valoir leur droit de retrait depuis jeudi dernier, date à laquelle une des leurs a été agressée côté français à Uckange. En dépit du fait que l’agresseur n’a toujours pas été appréhendé ni même identifié – la vidéosurveillance de la gare d’Uckange était en panne ce jour-là, selon les agents SNCF -, une reprise du travail a été votée lors d’un CHSCT mardi, affirme la région Grand Est dans un communiqué transmis sur Twitter par la vice-présidente Valérie Debord.
Le texte, laconique, explique que la région « au-delà de la situation exceptionnelle actuelle sur cette ligne, est pleinement engagée dans le développement des rames afin de répondre aux besoins des usagers ». Et de citer les investissements prévus d’ici à 2022 pour viser 2 600 places supplémentaires sur le TER des frontaliers.
Pas un mot, en revanche, sur la suite attendue si ce n’est que la région « soutient l’appel à la reprise du trafic ferroviaire ». La situation reste confuse, si l’on en croit le plan de circulation pour jeudi, diffusé sur le fil Twitter @TERGrandEst, qui annonce un trafic toujours perturbé mais des trains supplémentaires.
Il est 16:15 ⌚️
Voici les prévisions sur le #TERMetzLux pour demain, jeudi 14 décembre. Le trafic reste perturbé. Néanmoins, des trains supplémentaires vont circuler à partir de demain. pic.twitter.com/BVZ9umc65Q
— TER Grand Est (@TERGrandEst) 13 décembre 2017
Les nerfs à vifs
Reste que la situation actuelle n’a rien de si exceptionnelle pour les voyageurs, qui subissent quotidiennement de nombreux dysfonctionnements. La dernière agression à l’origine de la pagaille n’est par ailleurs pas une première sur cette ligne Metz-Luxembourg.
La région Grand Est espérait sans doute calmer le jeu, mais a davantage jeté de l’huile sur le feu. Les nerfs sont à vif, comme le souligne la communauté des Usagers TER Metz-Lux sur Twitter, laquelle avec l’association AVTERMEL a décidé de ne plus relayer l’info-trafic en signe de protestation face « à cette énième crise ».
Merci mais… entre le paragraphe où vous brossez la SNCF dans le sens du poil et celui ou vous faites la pub de votre action… vous n’avez pas oublié un petit mot de compassion pour les usagers par hasard ???
— Usagers TER Metz-Lux (@TER_Metz_Lux) 13 décembre 2017
De nombreux autres usagers abondaient dans ce sens et partageaient leur colère tout au long de la journée.
Les gens sont au bord de l’implosion. La situation va dégénérer et il va y avoir des incidents très graves si le trafic n’est pas rétabli au plus vite. Quelles mesures allez vs prendre? Car je n’en vois aucune dans votre communiqué. Merci d’avance pour la réponse.
— Vee (@VeeKay_1) 13 décembre 2017
Le Quotidien