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TER Metz-Luxembourg : la situation toujours confuse, les usagers ne décolèrent pas


Le ministre de travail luxembourgeois s’alarme d'un projet de réforme européen qui consisterait à faire supporter au pays d'emploi la totalité des allocations chômages, y compris pour des travailleurs non-résidents (illustration Editpress).

Alors que les frontaliers ne décolèrent pas, en raison de la pagaille qui règne sur la ligne 90 depuis une semaine, la région Grand Est a indiqué mercredi soutenir une reprise du travail des contrôleurs SNCF votée mardi. Pourtant, la situation reste confuse.

Les agents SNCF à bord des TER circulant entre la Lorraine et le Luxembourg font valoir leur droit de retrait depuis jeudi dernier, date à laquelle une des leurs a été agressée côté français à Uckange. En dépit du fait que l’agresseur n’a toujours pas été appréhendé ni même identifié – la vidéosurveillance de la gare d’Uckange était en panne ce jour-là, selon les agents SNCF -, une reprise du travail a été votée lors d’un CHSCT mardi, affirme la région Grand Est dans un communiqué transmis sur Twitter par la vice-présidente Valérie Debord.

Le texte, laconique, explique que la région « au-delà de la situation exceptionnelle actuelle sur cette ligne, est pleinement engagée dans le développement des rames afin de répondre aux besoins des usagers ». Et de citer les investissements prévus d’ici à 2022 pour viser 2 600 places supplémentaires sur le TER des frontaliers.

Pas un mot, en revanche, sur la suite attendue si ce n’est que la région « soutient l’appel à la reprise du trafic ferroviaire ». La situation reste confuse, si l’on en croit le plan de circulation pour jeudi, diffusé sur le fil Twitter @TERGrandEst, qui annonce un trafic toujours perturbé mais des trains supplémentaires.

Les nerfs à vifs

Reste que la situation actuelle n’a rien de si exceptionnelle pour les voyageurs, qui subissent quotidiennement de nombreux dysfonctionnements. La dernière agression à l’origine de la pagaille n’est par ailleurs pas une première sur cette ligne Metz-Luxembourg.

La région Grand Est espérait sans doute calmer le jeu, mais a davantage jeté de l’huile sur le feu. Les nerfs sont à vif, comme le souligne la communauté des Usagers TER Metz-Lux sur Twitter, laquelle avec l’association AVTERMEL a décidé de ne plus relayer l’info-trafic en signe de protestation face « à cette énième crise ».

De nombreux autres usagers abondaient dans ce sens et partageaient leur colère tout au long de la journée.

Le Quotidien