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Tentative de viol sur une SDF à Metz : trois ans de prison


C’est un riverain qui avait donné l’alerte, samedi matin, en apercevant place Jeanne-d’Arc un jeune gifler et plaquer au sol une femme et tenter de la violer. (illustration RL)

Prévenu de tentative de viol sur une SDF allemande, un ressortissant guinéen a été condamné lundi à trois ans de prison, avec mandat de dépôt et interdiction du territoire national pendant cinq ans. Des faits que ce prévenu, jusque-là inconnu de la justice française, a reconnus.

« Je n’ai jamais fait ça ! Je vous assure Madame, je ne suis pas comme ça. Je ne l’ai pas touchée, je vous assure. C’était à cause de l’alcool », clame en pleurs Mamadou Diallo. Ce demandeur d’asile guinéen, âgé de 20 ans, était jugé lundi à la barre du TGI de Metz pour des violences par une personne en état d’ivresse manifeste, sans incapacité, et agression sexuelle par une personne en état d’ivresse manifeste.

C’est un riverain qui avait donné l’alerte, samedi vers 7h30, en apercevant place Jeanne-d’Arc un jeune gifler et plaquer au sol une femme et tenter de la violer. La victime, une femme SDF allemande âgée de 68 ans, tentait de repousser son agresseur allongé sur elle, qui l’avait déjà partiellement dénudée. Prise en charge par les sapeurs-pompiers, la victime avait été conduite à l’hôpital de Mercy, d’où elle est sortie sans se rendre au commissariat pour déposer plainte.

Quant à l’agresseur présumé, qui rentrait d’une soirée en boîte de nuit, il avait été interpellé et placé en garde à vue, pendant laquelle il a reconnu les faits. L’éthylomètre avait révélé un taux de 0,73 mg/l d’air expiré. Le psychiatre qui l’a expertisé durant sa garde à vue évoque « une pulsion aggravée par l’alcool ».

« Un homme profondément dangereux »

« Le prévenu est un demandeur d’asile hébergé à Bar-le-Duc, qui squatte dans un foyer de Metz, et vu qu’il n’a pas fait l’amour depuis deux ans, il viole une femme dans la rue, souligne Julien Berger, représentant le parquet. Ce n’est pas un sarcasme du ministère public. C’est un homme profondément dangereux sur sa conception des relations hommes-femmes. » Il requiert trois ans de prison assortis d’une interdiction définitive du territoire national, une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes, ainsi qu’un mandat de dépôt.

« Les droits de mon client n’ont pas été respectés », s’indigne Me Émilie Blanvillain. En vain… Son client a été condamné conformément aux réquisitions du ministère public. À un détail près : il n’a été interdit du territoire national que pendant cinq ans.

Delphine Dematte (Le Républicain Lorrain)