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Strasbourg : l’arrêté préfectoral imposant le port généralisé du masque retoqué


D’abord recommandé, le port du masque est devenu obligatoire depuis le 28 août à Strasbourg et dans les villes de plus de 10 000 habitants de la région. Mais la justice demande ce mercredi à la préfète de revoir cet arrêté. (photo AFP)

Le tribunal administratif de Strasbourg a « enjoint » ce mercredi à la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, de revoir substantiellement son arrêté qui imposait depuis samedi le port généralisé du masque à Strasbourg et dans les 12 autres villes du département de plus de 10 000 habitants.

La préfecture a jusqu’au « lundi 7 septembre à 12 h » pour édicter un nouvel arrêté excluant les communes et « les périodes horaires » qui ne sont pas caractérisées « par une forte densité de population » ou « des circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion » du coronavirus, précise le tribunal, ajoutant que faute de nouvel arrêté, l’actuel « sera automatiquement suspendu ».

L’arrêté en cause, qui était valable jusqu’au 30 septembre, « porte une atteinte immédiate à la liberté d’aller et venir et à la liberté personnelle des personnes appelées à se déplacer » dans les communes concernées, pointe encore l’ordonnance du tribunal.

« Il ne ressort pas des pièces du dossier qu’il existerait en permanence et sur la totalité des (communes concernées) une forte concentration de population ou des circonstances particulières susceptibles de contribuer à l’expansion du Covid-19 », ajoute le tribunal, qui avait été saisi en référé par deux praticiens hospitaliers strasbourgeois. « C’est une victoire et une satisfaction, c’est exactement ce qu’on avait plaidé » mardi à l’audience, a réagi leur avocat, Me Marc Jantkowiak.

L’arrêté, en vigueur depuis samedi 8 h, imposait, de manière globale, de jour comme de nuit, le port du masque aux « personnes de plus de 11 ans », « les personnes pratiquant des activités physiques, sportives et artistiques » en étant toutefois exemptées, comme celles « en situation de handicap présentant un certificat médical », avait précisé vendredi la préfète dans un communiqué.

Josiane Chevalier avait notamment invoqué pour justifier l’arrêté « une accélération inquiétante » de l’épidémie de Covid-19, « en particulier chez les jeunes » avec un « taux d’incidence (qui) continue en effet de doubler chaque semaine ». Interrogée,  la maire (EELV) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, avait toutefois regretté un « manque de concertation », un avis selon elle partagé par les maires de l’Eurométropole qui regroupe la capitale alsacienne et une trentaine de communes voisines.

LQ/AFP

Un commentaire

  1. On va faire autrement. Puisqu’il est totalement stupide ou si vous préférez inutile d’imposer (et de ne pas seulement recommander) le port du masque dans les rues peu fréquentées des grandes villes où le virus, on en est certain, n’est pas là, puisqu’il est totalement stupide, quand vous êtes par exemple en terrasse d’un restaurant, de ne pas être masqué alors qu’à quelques mètres de vous passent des piétons qui eux le sont, puisqu’il est totalement stupide que les cyclistes, même quand ils vont à 2 à l’heure, ne soient pas masqués car si le virus est présent dans la rue pour les piétons il l’est aussi pour les cyclistes, et qu’il est totalement stupide que les joggeurs qui non seulement exhalent autour d’eux tout l’air de leurs poumons mais aussi diffusent toute la sueur de leur corps, puissent ne pas porter de masque au risque d’être contaminés et surtout de contaminer tout le monde s’ils sont porteurs du virus, puisque tout ceci est totalement stupide on va faire autrement. On va recommander et recommander encore le port du masque, ceux qui le porteront étant ainsi protégés et l’on va revenir pour les grandes villes à la situation qui a précédé le délire de la généralisation de l’obligation partout, en se contentant de l’imposer dans les quartiers touristiques très fréquentés. Ainsi on cesserait d’ennuyer pour rien la population qui doit déjà porter le masque par exemple dans les magasins, sur son lieu de travail ou au lycée et cela aurait l’avantage, en ne changeant pratiquement rien concernant la propagation du virus, de pouvoir à nouveau « se regarder en face ».