Des frontaliers se sont réunis samedi à Stiring-Wendel au passage de frontière de la Brême d’Or pour manifester leur mécontentement quant aux restrictions décidées par Berlin.
Près de 250 frontaliers se sont réunis samedi matin au centre de dépistage franco-allemand de la Brême d’Or pour manifester leur mécontentement quant aux restrictions à la frontière imposées par Berlin. Des Gilets jaunes de Sarrebruck et de Saint-Avold ont participé à la mobilisation. Sur place, Christophe Mouynet et Laurent Krauland, coorganisateurs de l’événement, rappelaient que «le mouvement est apolitique et vise à soutenir les travailleurs frontaliers». Ils demandent la fin des tests obligatoires toutes les 48 heures, ce qui oblige à «une logistique intenable et inutile».
Parmi les participants, un couple franco-allemand a dénoncé «des mesures décidées par Berlin mais payées par la Sécurité sociale française». Audrey, salariée en Allemagne, a quant à elle déploré «l’aberration» des tests qui sont devenus «de simples certificats pour aller travailler». La manifestation a pris fin vers 13 h et s’est déroulée sans débordement.
D’autres rendez-vous prévus
«Tant que les politiciens ne nous écouteront pas, nous organiserons d’autres rassemblements», a assuré Christophe Mouynet à la fin de la manifestation. Content du soutien pacifique des Gilets jaunes, ce dernier a promis d’autres rendez-vous «chaque samedi entre la Brême d’Or et Sarreguemines», en coordination avec le comité de défense des travailleurs frontaliers de Moselle.
Après ce rassemblement matinal à la Brême d’Or, une autre mobilisation de frontaliers et sympathisants s’est tenue dans l’après-midi à la frontière entre Sarreguemines et Hanviller. Une quarantaine de personnes ont rejoint le point de rendez-vous fixé sur le pont de la Blies. Plusieurs d’entre elles étaient d’ailleurs également présentes à la frontière entre Stiring-Wendel et Sarrebruck, le matin. Cette timide mobilisation sarregueminoise, lancée la veille sur les réseaux sociaux, s’est déroulée sans débordement. «Ce n’est qu’un coup d’essai», a assuré un manifestant. «On sera plus nombreux le 20 mars pour le rassemblement prévu ici même, à 14 h, par le comité de défense des travailleurs frontaliers.»
Léo Schaller et Nicolas Thercy (Le Républicain lorrain)