La police italienne était de passage la semaine dernière sur le sol belge. Pour une raison toutefois bien mystérieuse.
Croiser une Lamborghini Huracan sur la route n’est déjà pas fréquent, mais quand il s’agit d’un véhicule appartenant à la police italienne, l’événement est encore plus rare. Et pourtant! La semaine dernière sur l’E411, à hauteur de Sterpenich, des policiers italiens ont été aperçus au volant du bolide dans le sens Luxembourg-Bruxelles. Une voiture qui affiche tout de même plus de 600 chevaux et une vitesse de pointe de 325 km/h, rien que cela!
L’information a notamment été relayée par des internautes sur les réseaux sociaux et a suscité l’étonnement. Que pouvait bien donc faire cette voiture sur le sol belge quand on sait que la distance minimale, à vol d’oiseau, entre la Belgique et l’Italie est de quelque 1 000 kilomètres? Si la course poursuite est l’hypothèse la moins probable, celle d’un éventuel transfert d’organes tient mieux la route. En effet, il n’est pas rare que la police soit réquisitionnée pour effectuer ce genre d’opération délicate. La puissance du véhicule utilisé permettrait d’atteindre un point de rendez-vous dans un temps record.
Opération top secret
Mais renseignement pris, il n’était pas question d’un tel transfert. En effet, si la Belgique fait bien partie de l’Eurotransplant, l’organisation internationale à but non lucratif responsable de la coordination des transplantations d’organes dans huit pays européens, ce n’est pas le cas de l’Italie. Les transferts d’organes entre les deux pays ne sont donc pas autorisés.
Mais le passage d’un tel véhicule était prévu. «Lorsqu’une police d’un autre pays traverse le nôtre, nous sommes automatiquement mis au courant», souligne-t-on du côté de la police de la route de Massul (Neufchâteau). «Dans le cas présent, nous confirmons le passage du véhicule italien en début de semaine.» La raison de ce passage? «C’est une information totalement confidentielle que nous ne pouvons pas divulguer.»