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Stellantis : la CGT redoute 900 suppressions d’emploi à Metz


(Photo : AFP)

La CGT a dit jeudi redouter jeudi la fermeture de l’usine de boîtes de vitesse du constructeur automobile Stellantis à Metz avec à la clé la suppression de ses 900 emplois.

Lors d’un comité social et économique le 5 mars, la direction de l’usine Metz-Borny a annoncé l’arrêt de la production de deux boîtes de vitesse sur trois produites sur le site en 2024, indique le syndicat dans un communiqué.

Dès cette année, la production va chuter de 50%, puis de 75% en 2025, précise le communiqué, qui ajoute que le travail sera délocalisé en Italie et en Inde.

Interrogé, le délégué syndical central Fabrice Jamart a dit redouter la fermeture de l’usine dans les années suivantes et la disparition de la totalité de ses 900 emplois.

« On sait bien qu’ils ne vont pas laisser une usine pour juste une boîte de vitesse », a-t-il indiqué.

Jamart a précisé que les 230 postes supprimés ne sont pas des licenciements secs, mais que les salariés sont soit invités à prendre une retraite anticipée soit à partir dans deux coentreprises de boîtes de vitesse pour moteur électrique, l’une également à Borny, un quartier de Metz, et l’autre à Trémery, au nord de la ville.

« Il faut démissionner pour changer d’usine. Il y en a qui acceptent », relève Jamart.

Ces usines orientées sur les moteurs électriques n’auront pas selon lui la capacité d’absorber les emplois menacés.

Pour le responsable syndical, ces suppressions d’emplois ne sont pas liées à l’évolution du groupe automobile vers la voiture électrique, mais à une logique « de gain financier ».

Interrogé, un porte-parole du groupe indique que « près de 500 collaborateurs ont été déjà été transférées et formés aux nouveaux métiers liés à l’électrification » à Metz.

« Le besoin en personnel ira en s’accroissant au fur et à mesure de la montée en cadence des deux JV implantées dans la région : e-Transmissions à Metz et Emotors à Trémery ».

E-Transmissions « est actuellement en pleine montée en cadence », avec un objectif de 600 000 boîtes par an, précise Stellantis dans un courrier électronique.

Stellantis, issu de la fusion en 2021 de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, a annoncé mi-février un nouveau bénéfice net record de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11% sur un an.

Parallèlement, l’effectif du groupe a fondu de 12% pour atteindre 242 000 salariés dans le monde, soit 30 000 salariés de moins en un an.