Ce spectateur fiché S s’est fait pincer parce qu’il n’avait pas payé, deux fois de suite… Son manège a provoqué un branle-bas de combat mercredi après-midi au complexe Kinepolis de Longwy, fouillé de fond en comble.
« Non, vous ne pouvez pas entrer, le cinéma est fermé.» Les agents de police de Longwy et Villerupt n’ont cessé d’apporter cette réponse aux spectateurs venus en famille mercredi après-midi au complexe Kinepolis Longwy. Mais ils n’étaient pas en mesure de leur dire pourquoi. Aussi, les rumeurs les plus folles ont-elles circulé sur les réseaux sociaux, comme par exemple celle d’une alerte à la bombe.
La raison de cette fermeture est plus «simple» : lundi soir, un jeune homme de 28 ans originaire d’Alsace est allé voir un film sans payer. Mardi soir, rebelote (NDLR : L’Âge de glace 5, pour info). Sauf qu’il a été cette fois-ci contrôlé à sa sortie, à 20 h 30.
Un comportement qualifié de suspect
Les policiers, en vérifiant son identité, ont alors découvert que l’individu avait une double fiche : la première pour des faits de transports ferroviaires non payés, la deuxième, plus problématique, étant la fameuse fiche S, abréviation de «sûreté de l’État», objet de tous les fantasmes en cette période d’attentats à répétition.
L’Alsacien amateur du 7e art a alors été placé en garde à vue au commissariat de Longwy.
Devant son comportement qualifié de suspect, c’est-à-dire cette apparition au cinéma deux soirs de suite, la décision a été prise de fermer à double tour le complexe mercredi matin, seule la terrasse extérieure d’un des restaurants étant autorisée à recevoir du monde. Le personnel de l’établissement a été invité à sortir, les affiches pour SOS Fantômes ou Indépendance Day : Resurgence prenant alors un sens complètement étrange.
Vers 15 h, mercredi, trois chiens de l’équipe cynophile de la gendarmerie de Metz sont entrés en action pour vérifier qu’aucun objet explosif n’avait été dissimulé. Trente minutes plus tard, les forces de l’ordre, soit une quinzaine de policiers et cinq militaires, étaient sorties, sans rien avoir trouvé. Et le Kinepolis pouvait rouvrir pour la séance de 16 h.
En fin de journée, mercredi, le jeune homme était toujours au commissariat, après avoir été auditionné.
Le Républicain lorrain