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Soldes : les ventes privées vous ont devancé


En Moselle, la période des soldes d’hiver court du 2 janvier au 12 février. (Photo RL/Julio Pelaez)

Ce samedi 2 janvier sera donné le coup d’envoi des soldes d’hiver en Moselle. Restera-t-il la taille et la couleur que vous aviez repérées ? Pas sûr. Il fallait être dans le fichier clients des enseignes qui proposent en amont des ventes privées…

Vous ne l’avez pas reçu ce SMS, qui vous promet un joli -50% à partir du 23 décembre ? Dommage. Car le 2 janvier, lorsque vous entrerez en boutique, certains auront déjà profité de cette démarque. Et vous, du coup, les yeux pétillants à l’idée de faire la razzia sur les promos, ne serez pas assuré de trouver votre bonheur. La « faute » aux ventes privées, tenues avant la période officielle des soldes d’hiver, et desquelles vous aurez bien évidemment été exclu.

Si vous ne l’avez pas encore remarqué, c’est ainsi depuis quelques années. Les fidèles clients passent en première ligne. Un juste retour des choses. Et vous, qui n’avez pas de carte fidélité, êtes relayé au second plan. Au « plan » traditionnel dirons-nous, adossé au calendrier officiel des soldes.

Oui, devenir un as du shopping requiert désormais bien des qualités. D’observation, d’anticipation surtout. Toute l’année, il est possible de bénéficier de rabais. En magasin, sur Internet. Il suffit juste d’être là dans le bon timing, avisé, inscrit sur un listing. Fiché, n’ayons pas peur des mots.

En ville ou sur le net, on a bien compris qu’un petit mot glissé dans une boîte mail, au courrier ou via un message sur votre téléphone pouvait déclencher une intention d’achat.

Alors que penser aujourd’hui de ce calendrier des soldes ? Pour sa part, la Fédération française du prêt-à-porter réaffirme son opposition à une telle organisation. Dans son argumentaire, elle glisse, par exemple, que « les ventes de prêt-à-porter hivernal débutent à peine que, déjà, la vague des prix barrés vient stopper net la saison. Pas tant pour ce qui est ventes, évidemment : les flux de clientèle sont évidemment importants à ce moment-là. Mais bien plutôt pour ce qui est des marges. »

A Thionville par exemple, on croit encore à cette période où tout le monde peut bénéficier d’une promo. Sur le centre piétonnier, on avance que voir, toucher, essayer le produit reste un avantage. Et que le service de conseil apporté par le commerçant fait la différence. Encore faut-il qu’il soit au rendez-vous.

Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)