Ils ont débuté mercredi matin. Les soldes sont-ils encore un événement poussant le client jusqu’aux rayons ? Les commerçants mosellans l’espèrent. Ils comptent dessus pour rattraper un mois de décembre souffreteux.
Les premiers chalets de Noël ont à peine été démontés mardi, que, déjà, le commerce mosellan s’est paré d’habits à moitié prix. C’est comme ça, les soldes d’hiver. Ici, ils tombent tôt, toujours plus tôt, pour contrer le Luxembourg qui s’est lancé le week-end dernier.
Cette année, l’enjeu n’est pas tout à fait celui de la concurrence grand-ducale. La période des soldes, qui s’ouvre jusqu’au 12 février, doit « redonner du souffle à l’économie locale », espère Pascal Schons, directeur de la Fédération des commerçants de Metz.
Du souffle après un mois de décembre perturbé par le climat social. « On a senti beaucoup de frilosité pour se rendre dans les magasins », observe le responsable. « D’autres zones ont été bloquées. » A la Zac d’Augny, une gérante préfère ne pas révéler le chiffre d’affaires d’un samedi du mois de décembre « parce que c’est ridicule. On est loin de ce que l’on faisait habituellement, et de ce que l’on doit faire. On espère que les prochaines semaines seront plus favorables » à des enseignes aux stocks encore pleins.
Déjà du – 50%
« Je n’ai pas encore pris le pouls de façon précise. Mais c’est évident qu’il y a une attente particulière. Les commerçants comptent toujours sur les événements extraordinaires et les soldes, c’en est un ! Il existe, il faut en profiter », prolonge Pascal Schons. « On a raté quelques week-ends. Mais celui avant Noël a été bon par exemple. Il fallait bien que les gens fassent leurs achats. On croit que cela va reprendre. »
La préfecture avait autorisé l’ouverture des commerces le 30 décembre. Mais il y avait peu d’enseignes ouvertes, que cela soit à Metz ou du côté de Thionville. « Il n’y a que les grosses machines qui ont la capacité de mobiliser le personnel », convient le directeur de la Fédération messine.
Des remises importantes sont annoncées. « On sait que les deux premières semaines sont déterminantes, on ne va pas attendre et ne proposer que du moins 20 ou du moins 30% », promet une responsable de rayons du centre-ville de Metz. « Chez nous, on affiche déjà des remises de 40 et 50% », complète une spécialiste des vêtements pour hommes. « Le commerce, c’est compliqué, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. On ne peut qu’espérer que le client sera au rendez-vous. En tout cas, on est prêt. »
Kévin Grethen (Le Républicain Lorrain)