Les quelque 800 employés de l’usine Smart à Hambach (en Moselle) ont jusqu’au 18 décembre pour accepter ou non, à titre individuel, de revenir aux 39 heures payées 37 heures, a indiqué jeudi la direction.
Les avenants individuels aux contrats de travail « ont été remis en mains propres » aux salariés jeudi matin, a précisé Jean-Yves Schmitt, directeur de la communication de l’usine. La direction espère au moins 75% de réponses positives. Selon un délégué syndical CFE-CGC, interrogé début décembre, le risque de délocalisation de la production est grand si ces 75% ne sont pas atteints.
Depuis plusieurs mois, la direction essaie de faire passer le « Pacte 2020 », qui prévoit notamment un retour aux 39h travaillées payées 37h, et une diminution des jours de RTT pour les cadres. En échange, elle s’engagerait à ne procéder à aucun licenciement économique d’ici à 2020.
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Un référendum interne purement consultatif a été organisé en septembre dans cette usine installée aux confins de l’Alsace, de la Lorraine et de l’Allemagne, et qui produit les véhicules biplaces de la marque. Sur les quelque 800 votants, 56% se sont prononcés pour. Un chiffre qui montait à 74% pour les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise, mais tombait à 39% pour les ouvriers, révélant des dissensions.
Depuis, deux syndicats sur quatre, la CGT et la CFDT, représentant 53% des salariés, ont mis le pacte en échec en faisant valoir leur droit d’opposition. Mais la direction a réagi très vite en mettant en place un plan B, demandant à chaque salarié de décider individuellement de son adhésion ou non, via un avenant individuel à son contrat de travail.