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Smart France : le retour aux 39h dans l’impasse


Deux syndicats ont signé le Pacte 2020, deux autres non. Les non-signataires vont exercer leur droit d’opposition. (photo Thierry Nicolas / RL)

La direction de Smart France a convié ce mercredi matin les quatre organisations syndicales de l’entreprise de Hambach à signer le Pacte 2020 prévoyant un retour aux 39 heures. Comme prévu, la CFE-CGC et la CFTC ont paraphé le document, alors que la CGT et la CFDT s’y sont refusées.

Dès jeudi, les deux non-signataires vont exercer leur droit d’opposition. « De ce fait, cet accord est réputé non-écrit. Il est mort-né, ne sera pas applicable » a indiqué ce mercredi après-midi Didier Getrey, de la CFDT. Pour pouvoir exercer ce droit d’opposition, les deux syndicats doivent avoir une représentativité supérieure à 50 % dans l’entreprise. CGT et CFDT en totalisent 53 %.

La CGT refuse le Pacte 2020 (approuvé par les salariés) car elle estime que « le passage aux 39 heures et la perte des jours RTT avec une rémunération qui ne compense pas l’accroissement du temps de travail, constituent une régression sociale » a rappelé Philippe Simard.

Pour la CFDT, la nouvelle organisation du travail ne s’appuie sur « aucune justification économique réelle et sérieuse pour passer au-delà de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaire ».

Lire aussi : 39h chez Smart : les salariés divisés

 

La CFTC, opposée au départ à la tentative de la direction d’un passage aux 39 heures de manière unilatérale et sans avenant individuel pour les salariés assujettis à la modulation du temps de travail, a finalement signer l’accord car « il permet de garantir l’emploi, promesse qui aura fédéré la majorité des salariés rassurés par la perspective d’un emploi qui perdure encore cinq ans ». Emmanuel Benner rappelle que les dernières réunions avaient permis d’obtenir des avancées portant sur un retour progressif à 37 h puis 35 h en 2021, le maintien de l’emploi dans une zone géographique identifiée, la mise en place d’un avenant individuel pour tous…

Mario Mutzette indique que la CFE-CGC a signé cet accord « dans le but de maintenir l’emploi jusqu’en 2020. En outre cet accord évitera un plan social en cas de baisse importante des commande s ».

Ce mercredi matin, la CFE-CGC a interpellé le PdG M. Joachim Bettner « pour que la direction se batte auprès du groupe Daimler pour pérenniser les emplois sur le site de Hambach ». Cette dernière s’est « félicitée de la signature de l’accord d’entreprise NAO intégrant le Pacte 2020 mettant ainsi un terme à la négociation ».

M.- C. F. (Le Républicain lorrain)

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