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Ski : les Vosges lésées par la carte scolaire


Après un début de saison chaotique, la neige, enfin au rendez-vous, a permis de faire le plein en février dans les Vosges. Mais les professionnels du tourisme critiquent un redécoupage de la carte scolaire qui concentre la quasi-totalité de la clientèle sur une seule période. (Photo : RL)

La saison bat son plein dans les Vosges, où la fréquentation touristique atteint un pic depuis quelques jours. Mais la nouvelle carte scolaire suscite quelques inquiétudes chez les professionnels. Explications.

Noël au balcon… Au tison ou pas, Pâques sonnera dans les Vosges la clôture de la saison hivernale. « On fermera le lundi de Pâques », confirme Philippe Poirot, directeur de l’office de tourisme de la Bresse. Soit le 29 mars. Autant dire – à l’aune de cet hiver capricieux – une éternité. Après un début de saison chaotique marqué par une douceur inhabituelle durant la période de Noël, la neige, enfin au rendez-vous, a permis de faire le plein en février.

Les vacanciers de la zone A ont honoré leur rendez-vous avec la Ligne bleue. Les stations de la Bresse et de Gérardmer affichent des taux de remplissage de 100 %. « Et pour cause, le redécoupage de la carte scolaire concentre la quasi-totalité de notre clientèle sur une seule période » rapporte Philippe Poirot. Outre la Lorraine, celle-ci concerne l’Alsace, la Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais et le Bénélux ! Hormis l’Ile-de-France, la zone B sort, elle, du périmètre d’attractivité. « Il y a bien Bourgogne-Franche-Comté, mais cette clientèle reste attachée au Jura et aux Alpes. Pour autant, nous ne désespérons pas de la séduire pour partie à travers les actions mises en place depuis plusieurs années », veut croire Valérie Lanoé, de l’office de tourisme de Gérardmer.

Lobbying

Moins amènes, certains professionnels vosgiens dénoncent une révision de la carte scolaire profitant principalement aux grands massifs. « On a bien essayé de faire du lobbying, mais seules les Alpes ont obtenu quelque chose avec un calendrier fixant à début avril les vacances de printemps. Pour nous, ça ne correspond à rien.

Les vacances de février représentent 65 % de notre chiffre d’affaires pour la saison hivernale », se désole Philippe Poirot. Après deux semaines affichant un taux d’occupation à 100 %, le parc des 8 900 lits marchands, dont 600 au pied des pistes, affiche un taux entre 60 et 70 % d’occupation pour les deux dernières semaines de vacances. « L’an dernier, on était à 100 % sur les quatre semaines. » Pourtant, le bilan hivernal pourrait s’avérer en demi-teinte. En dépit de l’absence de neige, l’hôtellerie-restauration a tiré son épingle du jeu à Noël. « La clientèle a répondu, à l’exception de certains jeunes consommateurs de courts séjours », observe-t-on à Gérardmer. Comme à la Bresse, les professionnels jouent la diversification. « Notre clientèle n’est pas fondue de ski.

Elle opte plutôt pour des forfaits à la demi-journée. Ce qui nous oblige à offrir d’autres activités aux familles. » Sur place, les 2 000 lits touristiques présentent, pour les 15 jours à venir, un taux d’occupation légèrement supérieur à celui de la Bresse, de 75 % et 70 %. Avec un enneigement oscillant entre 15 et 50 cm, les domaines skiables, alpins et nordiques, sont ouverts à 100 %. « Pour la météo, il reste à prier le ciel. »

X. B (Républicain Lorrain)

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