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Sipic repart au combat contre les péages sur l’A4


(Photo : Archives Le républicain Lorrain)

L’association pour la gratuité des péages en Moselle-Est a prévu d’agir le 21 octobre prochain en organisant des rassemblements aux barrières de Farébersviller, Saint-Avold et Boulay-Moselle.

Pour sa rentrée, Sipic a prévu d’agir dès le week-end prochain pour revendiquer la gratuité de l’autoroute pour les Mosellans de l’Est. L’association pour la suppression intelligente des péages à l’initiative des citoyens a donc prévu le samedi 21 octobre trois rassemblements : à 14h devant la barrière de péage de Farébersviller ; à 15h devant celle de Saint-Avold ; 16 h à Boulay-Moselle et à 17h devant la préfecture de Metz. Des actions afin de sensibiliser les politiques, l’État et l’opinion publique à sa cause.

Selon Umit Yildirim, le président : « L’ère des questions écrites sur la situation des péages de l’autoroute A4 en Moselle a fait son temps. Les réponses laconiques successives émanant du ministre de l’Équipement et des Transports ne conviennent plus à l’urgence et à la réactivité nécessaires aux zones de redéploiement et de reconversion qui constituent encore chez nous, des déserts depuis la fermeture de la dernière mine du Bassin houiller lorrain en 2004 ».

Sipic souhaite réunir au plus vite une table ronde et alerter le nouveau préfet sur sa détermination à engager le bras de fer avec le concessionnaire, en l’occurrence la Sanef. « Les Mosellans de l’Est subissent depuis des décennies une iniquité par rapport aux habitants du reste du département, estime M. Yildirim.

D’un côté, sur l’A31, l’axe Toul Luxembourg est gratuit. Chez nous, un travailleur domicilié à Saint-Avold et qui doit chaque jour se rendre à Metz, s’il emprunte l’A4 est obligé de débourser entre 150 et 200 € par mois de péage. Encore un impôt supplémentaire sur le revenu ».

Rien ne semble avoir avancé

Malgré les différentes actions menées depuis deux ans maintenant, rien ne semble avoir avancé. Dans un courrier remis en main propre à la sous-préfète de Forbach le 22 juin dernier et resté sans réponse de la part des services de l’État, Sipic rappelle : « Nous avons accepté le mode de gestion choisi par l’État, il y a plusieurs décennies alors que la région offrait de l’emploi et donc des ressources […] Cette disposition se doit d’être renégociée à propos du trafic local. […] En Moselle-Est, deux communes font partie d’un classement peu glorieux des villes les plus pauvres de France. Nous avons à cœur de rendre à la population sa dignité en voulant la suppression des entraves d’un autre temps ».

Une demande d’audience reprenant cet argumentaire a été déposée également au cabinet d’Élisabeth Borne, la ministre des Transports, lui précisant en plus que « la suppression des subventions accordées à 8 000 travailleurs mosellans, dans le cadre de la loi NoTRE par le conseil départemental a été un coup supplémentaire porté à une économie territoriale déjà fragilisée ». 4

En guise de retour, Le chef du cabinet de la ministre, Aymeric Lang a affirmé que la requête serait transmise au directeur général des infrastructures, des transports et de la mer. C’était le 7 août dernier et depuis rien n’a évolué. « C’est pour cela que nous avons décidé de repartir à l’action, affirme Umit Yildirim. Laurent Kleinhentz, représentant de la protestation des élus municipaux, interpellera pour sa part le nouveau préfet au conseil départemental, lors de la séance plénière du 25 octobre prochain ». « La suppression des subventions a été un coup supplémentaire porté à une économie déjà fragilisée ».

Romuald Ponzoni (Le Républicain Lorrain)

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