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Septuagénaire décédée à Ennery : enquête ouverte pour homicide


Le couple demeurait dans un pavillon de la rue Belle Croix à Ennery. (photo Gilles Wirtz / RL)

Les secours ont découvert un couple de septuagénaires inconscients à son domicile, mardi à Ennery. La femme est décédée, son mari est dans un état critique. Une enquête pour homicide a été ouverte.

Mardi, un drame s’est noué dans le huis clos d’un pavillon de la rue Belle Croix, à Ennery. Le domicile des époux Niefer, un couple de retraités septuagénaires. L’infirmière qui se rend quotidiennement chez eux a découvert l’épouse, Christiane, décédée sur son lit médicalisé. À quelques pas de là, dans la même pièce, son mari, Claude, était inconscient dans le canapé.

S’il était trop tard pour secourir l’épouse, âgée de 77 ans, les sapeurs-pompiers hagondangeois ont prodigué les premiers soins au mari, âgé de 75 ans. Transporté çà l’hôpital « dans un état d’urgence absolue », son état inspirait toujours de vives inquiétudes en fin d’après-midi.

« Je rentrais les poubelles, ce matin, lorsque j’ai vu l’infirmière, qui vient deux fois par jour chez mes voisins, attendre sur le trottoir, raconte une riveraine. Je l’ai vue faire un signe à l’arrivée de l’ambulance des pompiers. Il était environ 7h15. » Sous le choc, cette retraitée observe du coin de l’œil les allers et venues des gendarmes aux abords du pavillon, situé au 18 de sa rue. « C’est un couple discret. Des gens sans histoires… »

Furtivement, elle échange quelques mots avec un voisin. « L’épouse était handicapée et en fauteuil roulant. C’était des gens vraiment sympathiques », indique cet autre riverain.

Enquête pour homicide

Selon les premiers éléments de l’enquête, ce retraité aurait tenté de mettre fin à ses jours. Comme en atteste une lettre retrouvée à ses côtés. Une enquête en flagrance a été ouverte pour homicide. Elle devra faire la lumière sur les circonstances du décès de Christiane Niefer qui devait prochainement être admise dans un établissement spécialisé en raison de son état de santé.

Une autopsie sera réalisée, jeudi, à l’Institut médico-légal de Nancy. L’enquête a été confiée à la communauté de brigades de Vigy ainsi qu’à la brigade de recherches de la compagnie de Metz. Aucune effraction sur la porte du pavillon ni trace de l’intervention d’une tierce personne n’a été constatée. Ce drame de la vieillesse a semé la consternation, mardi, bien au-delà de la rue dans laquelle ce couple, décrit par beaucoup comme fusionnel, résidait depuis près de cinquante ans.

Le Quotidien / Delphine Dematte (Le Républicain lorrain)