Les cartes pour se présenter à la cantine au lycée Henri-Nominé, c’est du passé. Dorénavant, pour obtenir un plateau, il faut entrer un code et être identifié grâce à la technologie biométrique. Un appareil analysant le gabarit de la main.
Terminé le Pass cantine oublié à la maison ou perdu dans le bus, dorénavant, pour aller manger, il faut montrer patte blanche.
Depuis septembre 2016, la salle de restaurant du lycée Henry-Nominé a banni les cartes au profit d’un appareil détectant les particularités biométriques de chacun.
Chaque utilisateur du self entre un code personnel et place sa main sur un détecteur qui analyse le « gabarit » de la main pour être identifié. Une fois reconnu, l’instrument distribue ou non un plateau.
Vers un meilleur service
« Nous avions régulièrement des problèmes avec des cartes défectueuses, quand il ne s’agissait pas tout simplement d’un oubli, d’une perte ou de l’attente d’une nouvelle carte. Quelqu’un était mobilisé pour s’occuper spécifiquement de ce genre de problème », explique Frédérique Frelon, attaché de gestion en c harge du restaurant scolaire.
La facture s’élève à 5 000 € TTC, « un investissement pour l’établissement, car aujourd’hui, nous n’avons plus à commander de cartes et nous gagnons du temps », justifie-t-elle. « Aucun poste n’a été supprimé, ajoute Jean-François Reinert, proviseur de l’établissement. En économisant le temps des employés, on augmente la qualité dans nos assiettes ! »
Quelques contestations
L’installation des appareillages ne s’est pas faite sans remous. Certaines personnes ont notamment exprimé leurs craintes quant à la création d’un éventuel recensement des empreintes digitales.
« Il ne s’agit pas d’un lecteur d’empreintes digitales, les utilisateurs ne sont en aucun cas fichés , explique Frédérique Frelon. Une fois que l’utilisateur part de l’établissement, toutes ses données sont supprimées, on ne conserve rien », ajoute-t-elle.
Avant de mettre en place un tel équipement, le projet a été validé par le conseil d’administration de l’établissement, et la demande a également été validée par la CNIL.
Un problème notable sur l’hygiène du matériel a cependant été souligné. En effet, avec près de 1 000 usagers par jours, on peut estimer que la transmission de microbes est une réelle menace.
Pour cela, des distributeurs de produits antiseptiques ont été mis en place à côté des appareils biométriques. « Je comprends ces inquiétudes, mais dans ce cas, il faudrait également s’inquiéter des poignées de portes », justifie Frédérique Frelon.
Actuellement, selon Frédérique Frelon, citant des informations du constructeur Alise, une centaine d’établissements de la région Grand Est disposeraient d’appareils à reconnaissance biométrique.