Justine Florentin est propriétaire d’un cheval. Elle a décidé de l’utiliser une fois par semaine pour se rendre à son travail.
Elle a la solution pour économiser son plein d’essence… Les vertus de l’animal vont au-delà des seuls bienfaits écologiques.
C’est un petit cheval blanc, mais il voit bien le printemps. Pour cause : sa propriétaire, Justine Florentin, de Kerprich-aux-Bois, l’associe à toutes ses sorties ou presque. «On a l’habitude de faire de longues randonnées ensemble», note-t-elle, le bras enlaçant affectueusement l’encolure de Tempette. La jument camarguaise âgée de 15 ans partage la vie de Justine depuis dix ans.
«Elle est très calme et très intelligente, insiste la cavalière. Je lui ai appris à donner la patte, à se cabrer, à se coucher. C’est un super cheval.» Depuis quelques jours, Tempette a ajouté une nouvelle corde à son arc : elle est devenue un moyen de locomotion à part entière. «Avec la hausse importante du prix du diesel et l’arrivée des beaux jours, je me suis dit pourquoi ne pas aller travailler avec Tempette? En plus, ça lui fait un peu d’exercice.»
Justine Florentin est assistante vétérinaire dans une clinique de Sarrebourg. Le chemin est adapté sur une grande partie des huit kilomètres qui passent par le Rinting : chemins à travers champs et forêts essentiellement. «Je ne l’emmène qu’une fois par semaine, le mardi, ma journée la moins longue», indique la jeune femme.
«Les gens sont surpris et amusés»
Justine a aménagé un paddock dans un coin d’herbe d’une trentaine de mètres carrés sur le terrain de la clinique pour que Tempette y passe la journée au calme. «Elle y a du foin à volonté, de l’eau, l’abri d’une haie. Et mes collègues lui donnent plein de carottes !»
Les trajets durent 45 minutes et se passent parfaitement. «Le seul moment délicat est le passage sur le pont métallique de Sarrebourg. Là, je n’ai pas d’autre solution que de marcher sur la route. Entre le golf de Sarrebourg et la clinique, les trottoirs sont assez larges pour que je puisse les utiliser sans danger.» Mais ces quelques mètres de pont ne posent, a priori, aucun souci.
«Quand les gens me croisent en ville, ils sont surpris et amusés. C’est une image insolite. Je n’ai rencontré que de bonnes réactions.» L’expérience va-t-elle donner des idées à d’autres cavaliers ? On le saura si Sarrebourg se met à ressembler à une ville du Far West !