Un sous-traitant de Ford envoie un mauvais signal. TI Automotive Systems annonce qu’il veut fermer son unité de Neunkirchen et licencier 66 salariés. L’incertitude autour de l’usine de Sarrelouis justifierait cette décision.
Ford Sarrelouis est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs mois. Le constructeur américain qui veut passer à l’électromobilité a choisi de fabriquer un modèle électrique dans son usine de Cologne.
Mais il maintient l’incertitude sur l’avenir qu’il réserve à l’usine sarroise. Le directoire a annoncé qu’il prolongeait la fabrication de la Ford Focus de 4e génération jusqu’à mi 2025 et qu’il ferait connaître sa décision au second semestre 2022.
Trois options sont possibles : prolonger le véhicule thermique, passer à l’électrique ou… fermer. Un suspense désormais insoutenable pour les 5 400 salariés dont 700 à 800 frontaliers qui sont déjà sous pression avec l’obligation de passer des tests pour aller travailler en Allemagne.
Mauvais signal envoyé à Sarrelouis
En annonçant qu’il a l’intention de fermer à la fin de l’année, TI Automotive Systems, un sous-traitant de Ford (95 % de l’activité) implanté à Neunkirchen envoie un mauvais signal. Le comité d’entreprise en a informé les 66 salariés. Les syndicats veulent ouvrir des négociations autour de la sécurité des emplois et d’alternatives à la fermeture.
TI compte plus de 25 000 employés dans le monde entier, répartis sur plus de 125 sites dans 29 pays différents. L’entreprise est spécialisée dans le développement de réservoirs et de systèmes électroniques pour le transport des fluides.
La direction motive sa décision sur le fait qu’elle ne dispose d’aucune garantie de poursuite au-delà de 2025 de la production de la Ford Focus. TI Automotive Systems s’appuie sur deux éléments : une production bloquée chez Ford Sarrelouis pendant des semaines en raison de difficultés de livraison de semi-conducteurs et une réduction de la production du modèle Focus annoncée par Ford Allemagne.
Ces éléments conjoncturels auraient eu des répercussions au sein de TI Automotive à Neunkirchen avec le recours au travail à temps partiel. La direction n’a pas l’intention de prolonger l’accord signé sur ce point avec le comité d’entreprise.
Fabien Siegwart (Le Républicain Lorrain)