Une Lorraine recherche les personnes qui ont porté secours à son père, victime d’un malaise alors qu’il conduisait, jeudi 4 septembre vers 10 h 15, à Avril, commune située entre Hayange et Briey.

Jeudi 4 septembre, 9 h 15 : un homme de 54 ans quitte son travail, dans une boucherie d’Audun-le-Tiche. Il ne se sent pas bien et préfère rentrer chez lui, à Labry, à une quarantaine de minutes de route. En chemin, à 10 h 08 précisément, il passe un appel à son ex-conjointe. Séparés, ils ont ensemble deux enfants de 11 et 16 ans.

C’est la semaine de garde de ce monsieur : la jeune fille est à son travail mais le collégien doit déjeuner à la maison. «Il voulait la prévenir qu’il ressentait une barre au niveau de la poitrine. Et que s’il ne se sentait pas mieux, il faudrait venir chercher son fils», explique Lolita, son autre fille, qui habite Jarny.

Mais quelques minutes plus tard, à mi-parcours, à la sortie d’Avril, il fait un malaise. «Ça, je l’ai appris plusieurs heures plus tard, confie Lolita. Les sapeurs-pompiers étaient sur place à 10 h 38. Les policiers de Conflans-en-Jarnisy se sont déplacés à son domicile, espérant trouver de la famille. Ils sont tombés sur mon frère, qui a alerté sa mère. C’est elle qui m’a ensuite prévenue.»

«Dans 90 % des cas, les gens décèdent»

La Jarnysienne cherche aussitôt à prendre des nouvelles de son père, qui a été conduit vers l’hôpital de Mercy, près de Metz. «Il est en vie, il a subi une opération et est encore en réanimation, mais il est en vie, souffle Lolita. On peut dire que c’est un miracle !»

Déjà, parce que le Labrysien a eu un accident qui aurait pu être beaucoup plus grave. Selon les éléments rapportés par sa fille, sa voiture aurait quitté sa trajectoire pour terminer sa course sur la gauche, de l’autre côté de la chaussée.

Fort heureusement, personne n’arrivait en face. Les occupants de la voiture qui le suivait se sont immédiatement garés pour lui porter secours. Très vite, ils ont commencé un massage cardiaque. «J’ai pu parler au médecin qui s’est occupé de mon père : apparemment, il était déjà en arrêt cardiaque. Dans les mêmes circonstances, dans 90 % des cas, les gens décèdent. Si ces gens n’étaient pas intervenus, il ne serait plus là.»

Qui sont-ils : des habitants du secteur, des gens qui passaient par là ? Lolita veut les retrouver, pour leur donner des nouvelles de son père mais aussi les remercier. «Je ne sais même pas comment j’aurais réagi à leur place. On peut rester pétrifié, ne pas oser intervenir ! Ils l’ont fait et ils ont été efficaces : ils lui ont sauvé la vie.»