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Salon des frontaliers à Thionville : le transport comme problème numéro 1


Fiscalité, assurance, droit, santé, loisirs, culture, médias, emploi, garde d’enfants et bien sûr transports : tous ces thèmes avaient leur place samedi sur le 5e salon Lor & Lux des frontaliers. (photo RL)

Forte de 34 stands abordant tous les sujets, la 5e édition du salon Lor & Lux des frontaliers a attiré du monde, ce samedi, dans la galerie marchande Geric, à Thionville.

En allant faire ses courses dans la galerie marchande Geric à Thionville, Agnès n’avait pas nécessairement pensé se rencarder sur l’offre de transports en commun à sa portée. Pourtant, les infos glanées ce samedi au milieu des enseignes et de la foule l’ont visiblement séduite. Car Agnès travaille au Luxembourg, quartier du Kirchberg, depuis deux mois.

Ses horaires (18 h-22 h) devaient a priori l’épargner des ennuis de trafic habituels, mais en réalité cette jeune maman galère. Des déviations ont notamment déjà plombé ses trajets. « Le chauffeur du bus, au moins, il sait par où passer », reconnaît Agnès. « Et c’est lui qui emmagasine la fatigue pendant que vous êtes libre de dormir, lire, discuter », renchérit Cécile, ancienne conductrice devenue agent commercial de contrôle pour TransFensch (société qui exploite le réseau de bus).

La professionnelle faisait partie des interlocuteurs mobilisés sur cette 5e édition du salon des frontaliers organisé à Geric, zone du Linkling. Fiscalité, assurance, droit, santé, loisirs, culture, médias, emploi, garde d’enfants, ou encore transports bien sûr, faisaient partie des thèmes abordés au fil des 34 stands déployés dans la galerie le temps d’une journée.

Samedi, la plupart des visiteurs ont simplement pris contact, pioché des infos. Comme d’autres organismes présents sur la manifestation, l’association des frontaliers au Luxembourg (Afal), coorganisateur de la manifestation avec Geric, a surtout profité de l’occasion pour enregistrer les demandes, rencontrer les personnes avant de les revoir sur rendez-vous ou lors de permanences.

Agnès est en effet venue se renseigner avant de passer le cap et de troquer sa voiture contre un abonnement de bus. Les conseils de l’agent Transfensch ont fini de la convaincre. Car la ligne 300 passe à deux pas de chez elle, à Hayange, et la conduit non loin de son lieu de travail, sans grandes contraintes horaires. Agnès a fait ses calculs : l’essence pour sa voiture lui coûte environ 40 € par semaine, contre un pass de bus à 85 € par mois, « valable sur toutes les autres lignes urbaines ». Sans compter que la fatigue au volant a bien failli l’envoyer dans le décor un soir, sur le retour du travail.

D’autres travailleurs frontaliers se sont également dirigés vers le stand de la SNCF qui profitait de cette journée pour rappeler le nouveau cadencement des trains, l’existence d’abonnements couplés avec le bus à des tarifs préférentiels. Par ailleurs, la SNCF s’est chargée de promouvoir des escapades loisirs vers l’Allemagne et le Luxembourg. Histoire de ne pas tout voir par le prisme du boulot…

F. T. (Le Républicain lorrain)