La troisième édition du Salon de la maquette a ouvert ses portes à Labry ce samedi 16 mars. Une cinquantaine d’exposants ont posé leurs dioramas de batailles, réalisations en impression 3D et street art version miniature à la salle socioculturelle. Les maquettistes de Lorraine attendent les visiteurs encore ce dimanche.
Qui n’a jamais eu envie de voir naître en quelques heures une statuette sortie de son imagination ? Ou encore d’être ce spectateur omniscient d’une bataille de 14-18, capable de figer l’histoire dans les moindres détails. Et pourquoi pas de jouer au détective au travers d’un Cluedo® en 3D ? Bienvenue dans le monde incroyable des maquettistes, installé pour le week-end à la salle socioculturelle de Labry.
La technologie à la rencontre de l’art
Les imprimantes 3D révolutionnent l’art de la maquette. «L’arrivée de cette technologie, c’est un truc de fou ! En quelques heures, on peut sortir une figurine avec une précision de 18 microns, autrement dit, c’est du zéro défaut !», explique Jonathan Moiny, du Model’s Club d’Arlon. Les maquettes classiques ne sont pas obsolètes pour autant. Au contraire, l’art du diorama trouve un nouvel élan grâce à la technologie. «Aujourd’hui, on peut créer des éléments de décors sur mesure, avec des figurines dans des positions qui n’existent pas dans le commerce. Avec la 3D, on peut améliorer nos dioramas», s’enthousiasme Bernard Félicité, président des maquettistes de Lorraine.
Le défi de la création, les soucis du détail
Un nouvel invité impose un style catégoriquement différent au milieu des maquettistes. Il s’agit de Big Jo et de son street art à échelle réduite. L’artiste place des figurines dans des bombes aérosols recyclées. «Je n’utilise pas que des bombes de peinture, il y a aussi des boîtes de lait infantile, ou des déos !» sourit l’artiste. «Être présent sur ce salon me donne des tas d’idées pour incorporer encore plus d’éléments de décors à mes créations.»
Fidèles à l’Histoire
À l’autre bout de la salle, un autre univers se sculpte dans la pâte Fimo®. Alain Schlachter maquettise l’Histoire. Le Nancéien expose notamment une ambulance de la division de fer, et le fort de Douaumont. «Il faut des années pour réussir à obtenir tous les détails, en croisant l’existant in situ et les archives. Le fort de Douaumont était classé secret-défense, il n’y a donc aucun document photographique d’époque. J’ai fait beaucoup de recherches pour que ma maquette soit fidèle à ce qu’il devait être en 1914-1918. Aujourd’hui, je peux dire qu’il est fiable à 96 %, jusqu’à la forme du crochet du pont.»
Les maquettistes attirent aussi les visiteurs avec un jeu d’enquête autour d’un meurtre à résoudre à la loupe dans une maquette. Avis aux amateurs de minuscules détails, donc !